« Il y a une pénurie, il y a une pénurie clairement », constate la coactionnaire de l’entreprise Services Multi-Disciplinaires de Caplan, Diane Beausoleil.

« Notre mandat, c’est la préparation d’impôts et actuellement on manque de personnel », affirme le directeur des succursales H&R Block de la Gaspésie et de la vallée de la Matapédia, Gilles Brisson.

Le manque de main-d’œuvre se fait encore sentir en Gaspésie. Cette fois-ci, ce sont les préparateurs d’impôts qui se font rares dans la région.

« Dans notre cas à nous autre, il nous en manque au moins dans trois ou quatre bureaux. Il manque au moins un ou deux préparateurs par bureau […] Les gens qui sont en place sont obligés de faire beaucoup d’heures. Au lieu de faire 40 heures par semaine, ils en font 60-65 heures par semaine », assure monsieur Brisson.

« Au moment où l’on se parle, j’ai environ 50% de nouveaux clients qui sont venus porter leurs documents. Donc, c’est des temps de rencontre et à faire des recherches pour s’assurer qu’on a toutes les informations. Donc, c’est sûr que ça demande un peu plus de temps », estime la technicienne comptable, Diane Beausoleil.

Même si le manque de personnel est moins criant chez eux, plusieurs grands cabinets comptables ont cessé d’offrir le service de déclarations des revenus pour les situations peu complexes.

« Nos clients en affaires, on les sert toujours bien. On avait une demande trop forte pour être capable de répondre à ça. Je vous dirais qu’on n’est pas calibré aussi pour pouvoir donner un service réellement accessible. On a des ressources spécialisées, on les garde pour des clients plus complexes », explique l’associé et vice-président principal des régions Gaspésie, Bas-Saint-Laurent et Edmundston chez Raymond Chabot Grant Thornton, Richard Chrétien.

Depuis quelques années déjà, la firme Raymond Chabot Grant Thornton offre un service de déclarations de revenus en ligne rapide via sa filiale Impō.

« On est à l’ère de l’intelligence artificielle, on a des solutions très modernes. […] Donc, la solution, c’est bien évidemment d’y aller avec des solutions infonuagiques avec le moins de ressources spécialisées. Ça sera la solution de l’avenir, comme bien des services en région », souligne monsieur Chrétien.

Dans la Baie-des-Chaleurs, la surcharge de travail chez les préparateurs d’impôts causera des délais supplémentaires.

« C’est deux semaines, deux semaines de plus de délais », précise madame Beausoleil.

« On s’attend que vers le 10-15 avril, on ne puisse plus garantir les livraisons pour le 2 mai », mentionne Gilles Brisson. Ce dernier doit aussi conjuguer avec des éclosions de COVID-19 dans ses succursales ces jours-ci.

Si votre déclaration n’est pas encore commencée, tous les acteurs du milieu s’entendent pour dire de ne pas tarder avant qu’il ne soit trop tard.