Manifestation devant l’Assemblée nationale: Ma place au travail hausse le ton
Publié le 21 mars 2022 à 11:49, modifié le 22 mars 2022 à 11:19
Par: CIMTCHAU

Le groupe Ma place au travail manifestait samedi dernier en face de l’Assemblée nationale à Québec.
La mobilisation s’inscrit dans une foulée d’actions de l’OBNL qui continue de lutter contre la pénurie de places en garderie et pour l’instauration d’un droit universel à une place pour chaque enfant.
Parents, grands-parents, enseignants, politiciens et syndicats se sont massés sous la grêle, la pluie et la neige pour dénoncer l’enjeu que déplore le mouvement depuis un an.
Même si les canaux de communication entre Ma place au travail et les instances du gouvernement s’ouvrent de plus en plus, le problème persiste et les solutions se font attendre.
« Ce qu’on veut c’est que l’accès à un service de garde éducatif, ça devienne un droit, dans la loi, pour que nos enfants n’aient pas à faire la même chose dans 20 ans » proclame Myriam Lapointe-Gagnon, fondatrice de Ma place au travail.
« C’est quand même un an de mobilisation citoyenne et on est là pour dire que beaucoup de chemin a été parcouru », ajoute Evelyn Plante, porte-parole du mouvement.
Que réserve le budget de demain?
Myriam Lapointe-Gagnon et son équipe de Ma place au travail modèrent leurs attentes en vue du budget provincial qui sera déposé demain. Souhaitant une solution concrète à la crise, la fondatrice du mouvement s’attend plutôt à une réponse électoraliste:
« Je ne suis pas une professionnelle de la politique, mais je commence à connaître le gouvernement en place. Moi j’ai l’impression qu’ils vont donner un chèque à toutes les familles du Québec pour calmer le jeu au lieu de cibler les familles qui en ont le plus besoin et ça, c’est électoraliste et c’est dommage. Peut-être que je me trompe et qu’on aura une belle surprise (…) mais selon moi, il n’y a rien de concret pour nous. »
Les voix s’unissent
Somme toute, Myriam Lapointe-Gagnon se dit satisfaite de la mobilisation citoyenne de la fin de semaine dernière, malgré les mauvaises conditions météorologiques. Les voix s’unissent de plus en plus derrière elle et son groupe, alors que se sont jointes dernièrement celles des partis d’opposition, des syndicats, des jeunes, des employeurs et même celles des Nations unies, ni plus ni moins.
La CAQ « n’écoute pas la base (de la société) et je pense que la base est en train de reprendre le contrôle parce que là ça n’a pas de bon sens. Les gens sont prêts à sortir dans la rue, les gens sont prêts à se faire entendre. »
L’ONU: un allié inattendu
Concernant ses nouveaux contacts à l’ONU, Myriam admet sa surprise et sa béatitude:
« D’avoir l’ONU derrière nous, qui nous confirme le poids que le mouvement a pris et qui félicite notre initiative, ça vient dissiper le sentiment d’imposteur. Maintenant, j’espère que le gouvernement en tiendra compte », exprime-t-elle, rutilante.
Rappelons que le gouvernement avait refusé d’admettre l’existence même du mouvement dans les derniers jours et ce, malgré les paroles conquérantes du ministre de la Famille Mathieu Lacombe lors de son point de presse du 16 mars.
Myriam affirme que les prochaines étapes pour l’OBNL seront centrées sur l’unification des causes pour se faire entendre davantage.