Parmi le million d’entailles que Québec a attribué pour les régions bas-laurentiennes et gaspésiennes, environ 700 000 iront à des producteurs qui sont déjà en activité. Nancy Lagacé, copropriétaire d’une érablière à Saint-Hubert se réjouit, elle qui pourra entailler 3 200 érables supplémentaires.

« On dit que la rentabilité c’est 25 000 entailles, donc on voulait acquérir nos 25 000 entailles, puis les enfants veulent reprendre ça un moment donné. Donc pour en vivre, c’est sûr qu’il faut avancer. »

Cette attribution arrive à point alors que la demande sur les marchés est de plus en plus forte.

« C’est sûr que les ventes vont bien ! On a une belle progression cette année, ça a été fulgurant », ajoute Nancy Lagacé.

Des ventes qui ont augmenté de 20 % par année depuis deux ans au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Avec les 300 000 autres entailles, 105 nouvelles entreprises pourront voir le jour. Il y a de l’engouement.

« On a eu beaucoup d’appels et beaucoup de demandes. Je veux dire les gens se sont informés à savoir comment ça allait fonctionner », dit Justin Plourde, le président des Producteurs acéricoles Bas-Saint-Laurent/Gaspésie.

Le président syndical constate que le milieu s’est transformé dans les dernières années.

« Ce n’est plus juste des entreprises artisanales, les gens faisaient ça juste pour un petit revenu d’appoint au printemps, et encore juste pour leurs familles. C’est vraiment des entreprises structurées avec des bons chiffres, des revenus, qui génèrent de l’emploi et qui fait rouler l’économie en région », constate Justin Plourde.

Et quant à la prochaine saison qui est déjà débutée dans l’ouest du Québec, l’est devra attendre quelques jours.

« Les conditions qu’on a eu cet hiver sont favorables à un bon printemps, mais c’est vraiment la météo qui va décider de tout », relate monsieur Plourde.

Pour ce qui est des nouvelles entailles attribuées, la plupart des producteurs pourront les utiliser uniquement lors de la saison des sucres de 2023.