Développement du hockey féminin suite aux Olympiques, des ambassadrices se prononcent
Publié le 2 mars 2022 à 18:57, modifié le 2 mars 2022 à 19:01
Par: CIMTCHAU
La victoire des Canadiennes aux Olympiques a donné beaucoup de visibilité au hockey féminin. On parle énormément de hockey féminin aux quatre ans avec les Jeux d’hiver, avant de retomber dans l’oubli. Comment peut-on changer la situation ? Nous en avons discuté avec la médaillée d’or Ann-Renée Desbiens et la joueuse universitaire originaire de Rivière-du-Loup, Jessymaude Drapeau.
Au Canada, la finale de hockey féminin fut la compétition la plus regardée des olympiques, avec 2,7 millions de téléspectateurs. Une marque intéressante pour le développement de ce sport.
«Le hockey féminin a de la misère à se développer, mais quand on accorde autant de visibilité et d’importance dans ces moments-là, je pense que c’est vraiment important pour l’évolution du hockey féminin.», a dit Jessymaude Drapeau, qui évolue avec Concordia au niveau universitaire.
«Va falloir faire en sorte que le sport soit plus accessible, c’est un sport national, donc il faut plus de petites filles qui rêve un jour d’avoir une médaille d’or.», a dit la gardienne championne.
L’accessibilité passe, entre autres, par la création d’une ligue pro entièrement féminine.
«La majorité des filles sur l’équipe canadienne et américaine, on a pas un endroit où jouer présentement donc on travaille vraiment fort ensemble pour essayer de bâtir une ligue qui va durer.», a noté Desbiens.
Le développement bas de l’aile au Québec, contrairement au reste du pays : «Il n’y a pas beaucoup de filles québécoises qui reste dans le circuit universitaire, premièrement, donc le développement se fait plus aux États-Unis.», a dit Drapeau.
«Le hockey féminin au Québec a besoin d’aide, je parlais à des associations qui me disait que c’était difficile d’avoir des temps de glace.», a aussi rajouté la charlevoisienne.
Selon une ambassadrice du hockey féminin au Bas-St-Laurent, il faut changer les vieilles habitudes.
«Mon parcours est un peu un exemple, le premier reflex de mes parents c’étaient de m’inscrire au patinage artistique, je pense que c’est pas mal ça, le réflexe des parents, mais avec la visibilité aussi ça va aider les filles à ce dire qu’elles peuvent jouer aussi et le hockey féminin, c’est accessible à tous.», a dit avec propos celle qui est une des trois ambassadrices de ce sport au Bas-St-Laurent.
Jessymaude Drapeau souhaite être un modèle pour les jeunes hockeyeuses : «Promouvoir les filles à s’inscrire dans le hockey féminin, et développer le hockey au bas-Saint-Laurent, d’avoir des modèles et de pouvoir se dire, oui ça se peut.», a-t-elle expliqué
Comme Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens n’a pas l’intention de développer le hockey féminin en jouant avec les hommes.
«À un plus jeune âge, c’est peut-être quelque chose qui m’aurait intéressé, mais présentement il y a quelque chose qui est plus grande que moi qui suis en cours, et puis toutes les filles ont a l’intention de développer ça, de le faire ensemble, avec les Américaines, car c’est probablement la seule fois qu’on s’entend.», a dit avec propos la double médaillée olympique.
Il est maintenant temps que le hockey féminin ait autant d’espace sur la glace que le hockey masculin.