À 31 ans, Gabriel Dumont vieillit comme le bon vin.

«L’année passée ça vraiment bien été et je suis arrivé à Syracuse dans un environnement que je connaissais, j’ai aussi eu vraiment un bon camp à Tampa Bay et ça m’a démontré que l’année passée ce n’était pas juste un coup de chance, que je suis capable de bien jouer et d’être un bon joueur dans cette ligue.», a précisé Dumont, qui a travaillé fort au cours des dernières années.

Le natif de Dégelis compte 23 buts, bon pour le 5e rang des buteurs de toute la Ligue américaine. Il a réussi un tour du chapeau cette semaine, mais selon lui, ça ne passera pas à l’histoire…

«C’était un peu différent, on était à Belleville, un lundi, il n’y avait pas beaucoup de monde dans les estrades, ça n’a pas vraiment crier quand j’ai marqué mon troisième filet, même les gars me disaient: veux-tu qu’on garde la rondelle, je disais non, mais finalement ils l’ont gardé pour la mettre dans mon casier et me jouer un petit tour.», dit le vétéran en rigolant.

Dumont a aussi été nommé capitaine de son équipe. Il prend son rôle à cœur et il veut donner l’exemple aux plus jeunes.

«Question d’expérience aussi, si ils veulent que les jeunes prennent un exemple, c’est ma plus grosse force car je ne prends jamais de journée de congé donc c’est ça qui doit plaire au groupe d’entraîneurs.», a souligné celui qui porte le C sur son chandail pour la troisième fois dans la Ligue américaine.

Le Crunch de Syracuse aligne une dizaine de Québécois, cette saison. Autant sur la glace que derrière le banc. Donc, il arrive parfois qu’on entende quelques mots d’église dans le vestiaire.

«C’est sûr que ça arrive, les habitudes, ça revient assez rapidement, c’est plate pour les autres qui ne savent pas de quoi on parle.», a dit Dumont faisant référence aux jurons québécois entendu dans le vestiaire.

Avec les succès qu’il connaît, Dumont espère toujours être rappelé dans la LNH. Il mentirait de dire le contraire : «S’il y a quelqu’un qui joue dans la ligue américaine et qui ne veut pas être rappelé, tu peux lui dire que c’est un menteur. Ce n’est pas vrai, mais en même je sais c’est quoi mon rôle et ce qu’on attend de moi. Si jamais on me rappelle, je vais être plus que prêt, je vais mettre mes patins et ça va aller à 100% et je vais tout donner ce que j’ai.», a dit celui qui n’abandonne jamais.

Il a d’ailleurs des objectifs bien précis pour le reste de la saison : «Si je ne compte pas un autre but de l’année, mais qu’on fait les séries en plus de gagner la Coupe Calder, je serai le gars le plus content.», a noté Dumont.

C’est ça, Gabriel Dumont. L’équipe avant tout, et c’est pour cette raison qu’il a un cœur aussi gros que le Lac-Témiscouata.