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Vers une première maison d’hébergement pour handicapés dans Avignon

Publié le 12 décembre 2019 à 16:37, modifié le 13 décembre 2019 à 14:00

Par: CIMTCHAU

La maison Maguire, à Carleton-sur-Mer, a deux projets d’envergure dans ses cartons. D’abord, une première maison d’hébergement permanente pour personnes vivant avec une déficience intellectuelle devrait être construite dans Avignon. Le deuxième de ces projets constitue à agrandir la bâtisse dans laquelle oeuvre l’organisme.

« Depuis quelques années, on est à l’écoute des parents, des familles qui sont préoccupées par l’avenir de leurs enfants au niveau de l’hébergement dans la région », lance d’entrée de jeu la directrice générale de la maison Maguire, Michèle Beaulieu.

Il n’existe aucune ressource du genre dans la Baie-des-Chaleurs. La plupart des familles d’accueil de la région, seraient sur le point de partir à la retraite selon Michèle Beaulieu. Le besoin est donc urgent.

« Je connais des gens que leur enfant est à Ste-Anne-des-Monts, Chandler, Gaspé, et qui viennent de la région Matapédia – Les Plateaux. Alors, les distances sont grandes. (…) Souvent, les parents, en vieillissant, n’ont plus de moyen de transport. Ce qui fait en sorte qu’ils ont un double deuil à faire », explique Michèle Beaulieu.

Pour le moment, l’heure est à la cueillette de données.

« Là, on travaille actuellement à recueillir des données et à faire l’évaluation des besoins. Et si les résultats sont probants, on ira vers une maison d’hébergement », précise-t-elle.

Michèle Beaulieu travaille en étroite collaboration avec le CISSS de la Gaspésie, qui fournira l’éventuel financement. La directrice générale estime à plus de 2 M$ le coût de cette maison d’hébergement permanente. Mais la maison Maguire ne s’arrête pas là.

Un autre projet est sur la planche à dessin. En 2003, l’organisme aménage dans la bâtisse où elle oeuvre en ce moment, dans le secteur de St-Omer.

« Au départ, la bâtisse a été construite pour offrir des répits. Ce qui fait qu’elle n’a pas été bâtie pour avoir des locaux adaptés à l’ensemble des personnes handicapées. Au départ, il y avait moins de personnes aussi », soutient Michèle Beaulieu.

Mais depuis ce temps, les besoins, la clientèle et la mission de la maison Maguire ont évolué.

« Maintenant, quand on a des journées où l’on accueille une vingtaine de personnes, effectivement, on manque de locaux », admet-elle.

À un point tel, que l’organisme doit utiliser des chambres pour tenir ses ateliers. Michèle Beaulieu prévoit que sa clientèle augmentera, parce que le programme de Développement des habiletés sociales, offert par les commissions scolaires, tire à sa fin. Une situation qui préoccupe cette mère d’une jeune femme qui fréquente la maison Maguire.

« Les enfants, ça leur fait une place où aller parce que quand ils sortent de l’école, ils ont 21 ans et il n’y a plus de place après », affirme Francine Savoie.

Raison de plus pour envisager un agrandissement.

« En plus, c’est qu’on veut accueillir davantage de personnes qui ont un trouble du spectre de l’autisme. Alors, ça nous prend des locaux où la couleur, la lumière et le bruit sont atténués », ajoute Michèle Beaulieu.

Le coût de cet agrandissement pourrait atteindre 600 000 $. Il devrait se concrétiser d’ici l’automne 2021, juste à temps pour le 40e anniversaire de la maison Maguire.