De jour, on compte huit ambulances en service dans la région de Charlevoix. De ce nombre, seulement deux sont opérationnelles selon un horaire à l’heure, alors que les autres sont sur appel. Le CIUSSS aurait recommandé au ministère de la Santé que quatre ambulances supplémentaires desservent le réseau à l’heure.

«Lorsque les paramédics ont plus que 28 heures d’exposition cliniques au niveau d’une semaine de travail, normalement, on devrait être converti à l’horaire à l’heure. Les deux véhicules de faction de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul se qualifient. Il y a des représentations qui ont été faites auprès du CIUSSS, le CIUSSS a fait des représentations ailleurs aussi. On est en attente de réponse», explique le directeur de la CTAQ dans Charlevoix, Érick Tremblay.

La CTAQ de Charlevoix accueillerait cette nouvelle procédure à bras ouverts.

«On aurait une excellente couverture ambulancière, avec un temps réponse qui serait amoindri de beaucoup. Tout ça, dans le but de sauver plus de vie. On calcule qu’on aurait besoin d’embaucher 20-25 paramédics. Ça nous permettrait de faire du déploiement dynamique, positionner nos véhicules à la grandeur de la région», mentionne le directeur.

Samedi dernier, sur la rue Saint-Raphaël, à La Malbaie, deux femmes ont trouvé un homme endormi dans son véhicule, stationné au milieu de la rue. Elles ont immédiatement appelé le 9-1-1. Les deux paramédics en service travaillaient selon un horaire à l’heure qui définitivement, a fait toute une différence, pour la survie de l’homme.

«L’appel est rentré chez nous à 8h36 et à 8h41 on était là. Rendu dans le véhicule ambulancier, le patient est tombé en arrêt cardiaque. Tout de suite, la réanimation a eu lieu. C’est sûr qu’avec l’horaire de faction, on aurait pu augmenter le délai d’au moins six, sept minutes. C’est beaucoup trop long. Je ne peux pas vous garantir quel aurait été le dénouement. Ce que les études démontrent, c’est que normalement, pour un arrêt cardiaque qui est purement d’origine cardiaque, il faudrait que le délai réponse soit inférieur à cinq minutes», rappelle Érick Tremblay.

Le ministère de la Santé mentionne être en cours d’analyse des dernières données disponibles sur les charges de travail pour l’ensemble du Québec. «À la lumière des résultats de ces analyses, le MSSS évaluera les ajustements à recommander en fonction des ressources disponibles», a dit la relationniste du MSSS, Marie-Claude Lacasse.

De son côté, la députée Émilie Foster assure qu’il s’agit d’un dossier qui lui tient à coeur.