Ventes de maisons : la péninsule acadienne se démarque du reste du Nouveau-Brunswick
Publié le 21 août 2023 à 14:24, modifié le 21 août 2023 à 14:24
Par: Félix Côté
La vente de maison n’a jamais été aussi basse en 20 ans au Nouveau-Brunswick. La hausse des prix et des taux d’intérêt tout comme le faible nombre de maisons sur le marché ont tous un effet sur le marché immobilier.
Dans la péninsule acadienne, le marché immobilier avantage ceux qui vendent leur propriété, car c’est une denrée rare. Cet homme de Caraquet a mis sa maison en vente la semaine dernière. L’intérêt des acheteurs est vif!
« C’est le bon moment pour vendre. À venir jusqu’à maintenant, ça va bien on a eu déjà trois offres et ça s’annonce bien », assure Azellus Emery, un propriétaire d’une maison à vendre à Caraquet.
Avec le contexte économique actuel, les courtiers immobiliers de la péninsule acadienne s’attendaient à ce que le marché suive les tendances observées ailleurs dans la province et en l’Atlantique. Et pourtant, le marché ici demeure dynamique.
« Quand une nouvelle maison va sur le marché, plusieurs acheteurs essaient de l’avoir. Donc, je par exemple qu’on a eu cinq nouvelles maisons la semaine passée, on a quatre offres d’accepter sur ces cinq maisons là. Ça, ça indique qu’aussitôt qu’on met une maison en vente, il y a une offre d’accepter qu’elle ne soit pas nécessairement vendue, mais on commence le processus si l’offre est acceptée », raconte la courtière immobilière chez Royale Lepage, Janelle Comeau.
L’une des raisons qui expliqueraient cette différence dans le marché, est que la région serait prisée par des acheteurs qui veulent quitter les milieux urbains.
« Depuis qu’on a été restreint dans nos déplacements en 2020, je pense que les gens se sont tout de suite vers les régions rurales et les grands espaces avec plusieurs acres de terrains. Donc, c’est vraiment une tendance qui continue chez les gens d’ailleurs », explique Janelle Comeau.
La péninsule n’échappe pas totalement à la baisse globale des ventes de maisons. Plusieurs facteurs l’expliquent dont la hausse drastique des prix de vente et des taux d’intérêt, qui découragent les gens qui rêvent d’accéder à la propriété. Par ailleurs, la crise du logement fait en sorte que très peu de maisons sont en ventes et les potentiels acheteurs font de la surenchère.
« Depuis les dernières années on remarque de la surenchère la semaine dernière, on a mis une maison en vente de 200 000 $ et on l’a vendu 210 000 $. Donc, ça, ce sont des scénarios qu’on voyait très peu dans le nord de la province et dans la péninsule. Moi, ça fait sept ans que je suis sur le marché et on voyait ça très peu et très rarement », raconte la courtière.
En 2024, les agents immobiliers croient que le marché devrait se stabiliser, surtout à l’aube d’une possible récession.