Les habitants de la route Gaspard refusent d’avoir ce type de bâtiment dans leur cour. La compagnie Solstice Med souhaite y ériger une serre pouvant produire de 2 à 3000 plants par année, au grand désespoir du voisinage. Claudel Caron et Isabelle Journault, qui sont aussi propriétaires d’un service de garde en milieu familial s’y opposent farouchement.

« L’odeur de moufette est tellement désagréable.  Ça amène un impact sur les enfants et les familles. Ça a détruit dans certaines places la vie des personnes. »

Le couple craint aussi les répercussions négatives que  l’usine pourrait avoir sur le service de garde. Sans compter la perte potentielle de la valeur de leur maison.

« J’ai pris le pouls des parents et les parents aussi c’est l’inquiétude. Il y en a qui m’ont dit « si ça sent on ne pourra pas laisser nos enfants chez vous ».

CIMT Nouvelles a aussi rencontré le voisin du terrain visé par la construction. Denis Ampleman s’inquiète de voir sa qualité de vie être drastiquement diminuée.

« Je ne sais pas si vous avez vu, mais avec des clôtures et tout, ça ressemble à une prison.  Après ça il y a des odeurs, le bruit et la circulation. »

Une consultation demandée

Une quinzaine de citoyens ont manifesté leur opposition au conseil municipal la semaine dernière. Ils ont demandé à ce que le bâtiment soit relocalisé à l’emplacement initial sur la rue de la Haute-Ville.

C’est que le promoteur Simon Allain, qui avait obtenu le feu vert des autorités municipales en 2018, a modifié le lieu de construction en cours de route pour des questions de coûts. Selon la directrice générale de Sainte-Louise, Maryse Ouellette, le propriétaire de Solstice Med aurait dû consulter la population à ce moment.

Face à cette opposition, la municipalité lui a donc a proposé de faire une consultation publique mercredi soir afin d’apaiser les craintes de la population. Tout le conseil municipal y sera, mais aussi des élus de localités voisines. On souhaite voir comment réglementer ce type de construction et s’assurer de régler le problème avant les contestations des citoyens.

Une pétition a aussi circulé dans le village et une quinzaine de personnes l’ont signé. En cas d’opposition majeure, Sainte-Louise pourrait soit refuser le projet ou aller en référendum.