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Une survivante du cancer victime du délestage

Publié le 31 mai 2021 à 17:11, modifié le 31 mai 2021 à 17:11

Par: CIMTCHAU

Une survivante du cancer aux Îles-de-la-Madeleine est victime du délestage dans les hôpitaux. Ses traitements ont été repoussés à plusieurs reprises, si bien qu’elle ne bénéficie plus du soutien financier du gouvernemental fédéral.

Dolorès Cyr, 55 ans, est tombée dans une « faille » du système de santé. Son cancer du sein, au grade 1 stade 1, a été décelé le 7 décembre 2021. Son opération, prévue le 14 janvier, a été repoussée au 22. Elle devait commencer des traitements cinq semaines plus tard, mais ils ont été repoussés à plusieurs reprises.

« Ils m’ont dit que les traitements allaient commencer au plus tard le 21 avril, dit-elle. Finalement, ils m’ont appelé pour que je me rende le 26 avril. Encore du retard ! »

Elle les a terminés le 17 mai, mais ce n’est pas tout. « Je suis revenue aux Îles le 18 de mai, et je suis en quarantaine. »

Le calvaire de Dolorès ne s’arrête pas là. Puisqu’elle a cessé de travailler à partir de décembre comme technicienne en rénovation en prévision d’une mastectomie partielle, elle a dû faire appel au gouvernement pour l’aider financièrement.

« J’ai demandé une [prestation de maladie de l’assurance-emploi fédérale]. On a juste 15 semaines. Que tu sois malade ; dans un mois et demi ou deux mois ou six mois, c’est 15 semaines pour tout le monde. Depuis le 10 avril, je n’ai aucune aide gouvernementale et les retards sont causés par les hôpitaux et à cause de la COVID-19. »

Retard dans ses traitements, insécurité financière, frais médicaux supplémentaires en raison de l’éloignement ; Dolorès est furieuse.

« La frustration totale. La frustration d’être délaissée. Des antidépresseurs, ça fait deux mois que je suis là-dessus. »

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, déplore la situation de Dolorès. « Ce qu’on voit dans le cas de madame Cyr, c’est que le système l’a un peu laissé tomber », lance t-il. « Le gouvernement a fermé des pans entiers de l’économie. Il a donné des compensations aux entreprises. Là, si on empêche les personnes de travailler, il faut leur offrir des compensations pour qu’elles puissent gagner leur vie. »

Le député péquiste souligne que d’autres citoyens ont vécu la même situation financière que la Madelinienne. Bien qu’il reconnait que la faute est partagée entre le gouvernement du Canada et celui du Québec, il croit qu’il revient à ce dernier d’aider les victimes du délestage sur le plan financier.