Pour une deuxième fois, depuis avril, l’usine de Clermont cessera sa production. La période ciblée est du 21 juin au 4 juillet. La raison évoquée ? La faiblesse du marché. Le syndicat émet certains doutes.

« Étrangement, la même situation s’est produite à toutes les fois que ça négocie ailleurs.  Est-ce que c’est une coïncidence ou pas ? Je vous laisse en juger par vous-même », a indiqué le président du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont, Éric Marinoff.

Au cœur d’une négociation afin de renouveler leur convention collective, les employés se sont dotés de moyens de pression voter à  l’unanimité cette semaine. Ils estiment mériter davantage, après avoir fait des sacrifices.

« On a accepté des coupures de presque 20% pour aider la compagnie à sortir de la faillite. On a donné des jours,on a coupé sur nos conditions de travail et je pense que le message qu’on est allé chercher, c’est que le monde est tanné », mentionne le représentant fier de la dernière rencontre avec ses membres.

Produits forestiers Résolu en a vu de toutes les couleurs au cours des dernières semaines, alors que plusieurs feux de forêt s’abattent sur les régions ressources de l’entreprise.

« Ça a été une période assez rocambolesque. Je dirais que toutes les régions où on est présent en matière d’opérations de récolte ont été affectées à divers degrés », souligne Louis Bouchard, directeur principal, Affaires publiques et relations gouvernementales chez PFR.

Par exemple, la récolte et le transport du bois ont dû être arrêtés, ce qui a entraîné la fermeture de scieries. Les opérations reprennent peu à peu leur erre d’aller dans certaines régions, comme sur la Côte-Nord. D’ailleurs, plus de peur que de mal pour la manufacture de Clermont.

« On roulait déjà sur des inventaires de copeaux, qui étaient relativement minces. Pour l’instant en ce qui concerne l’usine de papier de Clermont, il n’y a pas d’arrêt qui sont prévus dû au feu », précise le membre de la direction.

L’après-incendie ne sera pas de tout repos non plus pour l’industrie forestière

« On va travailler avec le gouvernement pour développer des plans de récolte de bois brûlés pour s’assurer que les insectes les longicornes notamment n’aient pas affecté ce bois. L’objectif est qu’on puisse préserver une certaine valeur économique à cette ressource et qu’on puisse la remettre en production  », explique M. Bouchard.

Le géant, récemment vendu, souhaite également travailler avec d’autres partenaires pour augmenter la résilience de la forêt face aux changements climatiques.