L’année de la pandémie aurait pu être une catastrophe pour les organismes qui s’occupent de la Guignolée… Distanciation physique, désinfection, etc., mais l’ingéniosité et la créativité des organisateurs est sans limites. Lise Element, du club Lions de Carleton-sur-Mer nous explique que le virtuel a fait son entrée dans une tradition plus ancienne…

«Parce que cette année, il n’y a pas eu de distribution de denrées comme telle. Donc on était quelques Lions pour aller donner des chèques cadeaux aux familles qui étaient dans le besoin. »

Chaque année, les différentes guignolées de la Baie-des-Chaleurs et Les-Plateaux aident des centaines de familles petites et grandes. Rémi Gallant, directeur du CAB L’Ascension – Matapédia se réjouit de la réussite de la campagne locale. Un objectif fracassé:

«On est rendu, actuellement, autour de 10 000 dollars.On sait qu’il y a des sous, encore, qui vont rentrer au niveau de la MRC et d’autres municipalités qui doivent nous faire des dons… alors, on devrait dépasser notre objectif qui était de 15 000 dollars..»

Par le passé, divers organismes étaient mis à contribution pour amasser denrées et dons en argent dans le secteur Saint-Alphonse-Nouvelle. Cette année, nouveau processus… nouvelle employée: Édith Jolicoeur, qui a apporté avec elle son expérience en numérique. Un virage réussi.

«Je ne m’étais jamais questionnée sur le mode de fonctionnement d’une guignolée, nécessairement. Alors, pour moi, c’était tout nouveau. Par contre pour moi, le numérique, je connais ça depuis longtemps.»

Les objectifs monétaires ne sont pas tous les mêmes selon les secteurs, mais la générosité, même en pandémie, ne souffre pas. Grand total de plus de 125 000 dollars. C’est le sourire aux lèvres que madame Jolicoeur en rajoute:

«Alors on a une performance de 119% au global…. Quand même!»

Aider les gens avec des chèques-cadeaux, oui… mais aussi être une présence, discuter et les sortir, un peu, de leur solitude.

«Oui, les gens se sentent de plus en plus seuls. Quand on fait les commandes pour les épiceries, on appelle les gens et ils sont très très très heureux de pouvoir parler à quelqu’un… ne serait-ce que pour leur parler de leur épicerie.», nous dit Lise Element:

Que l’aide vienne du CAB d’un secteur ou du Club Lions, les sourires sont contagieux… chez ceux qui reçoivent, mais aussi chez ceux qui donnent… comme Édith Jolicoeur:

«Une guignolée, c’était la première fois… et c’est vraiment enrichissant.»

Si tout le monde souhaite plus d’égalité et moins de guignolées dans le futur, les gens sur le terrain estiment que les choses resteront, malheureusement, difficiles.

«On s’attend que ça va être plus difficile dans les mois à venir avec la PCU qui a été retirée… et que les gens vont devoir rembourser. On s’attend que ça va être une grosse année l’année prochaine aussi.», nous confie Rémi Gallant.