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Une dure saison des impôts?

Publié le 10 mars 2021 à 15:29, modifié le 10 mars 2021 à 15:29

Par: Louis-Philippe Morin

Le printemps c’est le retour du beau temps et du dégel… mais, c’est aussi le temps des impôts. Avec l’année pandémique, la PCU et les autres programmes gouvernementaux, il peut être difficile de s’y retrouver.

Relevé 31, T4, REER, FEER, reçus de frais de garde, pension alimentaire… ces jours-ci les papiers d’impôts se multiplient et, en cette année de pandémie, il faut ajouter, pour quelques-uns, les revenus de PCU. Associé en fiscalité chez Raymond Chabot Grant Thornton, Gino Gosselin avoue qu’il y a une légère hausse de complexification:

«Je vous dirais qu’il y a énormément de travail, de paperasses à faire pour les entreprises.»

Télétravail et programmes d’aide. Cette dernière année n’aura rien eu d’ordinaire… surtout avec la prestation canadienne d’urgence et les nombreuses fraudes dont le gouvernement a été victime.

«Il y a certains contribuables qui ont reçu des feuillets de revenus… et ces feuillets de revenus-là, ils ont jamais reçu de somme. Donc, ils ont été l’objet de fraude. Donc, c’est très important de dire à ces contribuables-là de faire… soit d’appeler à Revenu Canada, le centre anti-fraude du Canada et porter plainte à la police.», prévient monsieur Gosselin.

Si les fiscalistes et les comptables estiment que cette année n’a rien à voir avec les autres saisons d’impôts, la population semble plutôt sereine. Trois passant rencontrés se souciaient à peine des répercussions de la PCU:

«J’ai pas de PCU… Je travaille.»

«J’ai pas eu de PCU. Je suis à la retraite. C’est pas pour moi.»

«Tout est correct pour moi. J’ai pas eu de PCU.»

Les programmes d’aide pourraient venir hanter certains contribuables. Par contre, le gouvernement laissera un an aux bénéficiaires de la PCU pour rembourser ce qu’ils doivent… sans intérêts. Soyez tout de même prévenus poursuit monsieur Gosselin:

«Y’a certaines personnes qui vont avoir des surprises avec des montants d’impôts considérables à payer.»

Chez Droits devant, on essaie de faire en sorte que la clientèle à faibles revenus n’aie pas de surprises. Un clientèle en progression.

«Mais, au fil des années, la demande est devenue très forte… parce qu’à faibles revenus, ça inclue beaucoup de monde. Les aînés par exemple… les étudiants, les personnes assistées sociales.», raconte Jacinthe Leblanc, coordonnatrice chez Droits devant.

La moyenne pour faire un rapport d’impôts est de 90 dollars… Une situation qui n’aide pas les moins nantis, estime madame Leblanc:

«Les revenus augmentent pas tellement… les dépenses augmentent. Ça coûte de plus en plus cher aussi faire faire ses rapports d’impôts chez les professionnels. Ce qui fait que, oui, il y a beaucoup de monde qui cherche des places. Qui cherche des places pas chères.»