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Une caméra thermique pour repérer les mammifères marins

Publié le 20 décembre 2018 à 17:14, modifié le 20 décembre 2018 à 17:20

Par: CIMTCHAU

La protection des mammifères marins est un enjeu important lors de travaux maritimes dans le fleuve Saint-Laurent. Merinov, un centre de recherche situé en Gaspésie, tente de mettre au point une caméra thermique pour faciliter leur surveillance. Des tests ont été effectués au quai de Rivière-du-Loup cet automne.

Des opérations de dragage doivent être effectuées deux fois par année par la Société des traversiers du Québec. Durant les travaux, Pêches et Océans Canada exige la présence d’un observateur de mammifères marins au chantier.

« Le rôle de l’observateur marin, c’est de la signaler la présence de mammifères marins dans la zone d’exclusion et de faire arrêter les travaux, le cas échéant », explique Sonia Giroux, biologiste chargée de projets au Réseau d’observation de mammifères marins.

L’obervateur est formé pour identifier et protéger les espèces menacées.

« Au quai de Rivière-du-Loup, c’est le béluga qui est une espèce en voie de disparition. Son habitat est situé essentiellement dans l’estuaire du Saint-Laurent, autant au niveau de la rive sud que de la rive nord », ajoute-t-elle.

L’observation se fait l’œil nu ou à l’aide de jumelles. « Là où ça pose problème, c’est en temps de brume, de brouillard, où lorsque l’obscurité commence. L’observateur aura besoin d’une aide supplémentaire et c’est là qu’entre en jeu la caméra thermique », mentionne Sonia Giroux.

Outil visuel

Baptisée affectueusement R2D2, la caméra thermique détecte les contrastes de chaleur jusqu’à une distance de 1 km. Elle détecte le mammifère lorsqu’il se pointe à la surface de l’eau.

« L’animal, lorsqu’il respire, va projeter un panache de gouttelettes d’eau dans les airs. Cette eau est plus chaude, car elle vient de son corps. Avec la caméra, on le voit très bien. On le voit même souvent beaucoup mieux qu’à l’oeil nu, même est en plein jour », fait valoir Jérôme Laurent, chercheur industriel chez Merinov.

Même les bateaux pourraient être équipés d’un tel appareil.

« Avec un appareil comme celui-ci, une fois qu’il sera éprouvé et qu’il sera automatisé, permettrait d’avoir un système de détection à l’avant des navires afin de détecter une baleine qui se retrouverait sur leur trajectoire, par exemple », indique le chercheur.

La technologie reste à être éprouvée. Mais, les résultats sont déjà prometteurs, selon Jérôme Laurent.