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Une adolescente réalise son rêve de pêcher le saumon

Publié le 15 juillet 2019 à 13:46, modifié le 15 juillet 2019 à 14:14

Par: CIMTCHAU

Aurélie Guillette vit avec le syndrome d’Ehlers-Danlos. La jeune fille de 14 ans a réalisé son rêve, en fin de semaine dernière, en pêchant le saumon dans la Rivière-du-Gouffre à Saint-Urbain.

Aurélie Guillette vit avec le syndrome d’Ehlers-Danlos. La jeune fille de 14 ans a réalisé son rêve, en fin de semaine dernière, en pêchant le saumon dans la Rivière-du-Gouffre à Saint-Urbain.

C’est grâce à un concours sur Facebook que les accompagnateurs de saumon du Québec ont découvert Aurélie Guillette, qui vit avec le syndrome d’Ehlers-Danlos. Cette maladie occasionne plusieurs douleurs musculaires puisque les articulations sont plus fragiles que la normale. « Aurélie, elle a un problème de santé. Elle a un syndrome génétique, qui est une hyperlaxité ligamentaire. Elle a eu plusieurs rendez-vous chez le médecin. Une année, elle en a eu plus de 120 », explique Catherine Graillon, la mère d’Aurélie. « C’est que ça va me rendre plus fatiguée ou ça se peut que j’aille mal au bras plus que les autres », ajoute Aurélie Guillette.

Touché par l’histoire de l’adolescente, l’organisme lui a préparé une fin de semaine de rêve. La communauté de la pêche s’est rapidement mobilisée. Canne à pêche, moulinet, mouches et cours de lancer lui ont entre autres été généreusement offerts par différents partenaires, dont NaturMania et la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs. Une agréable surprise pour l’adolescente et sa famille. « Je ne sais même pas comment le décrire, je suis tellement contente », affirme l’adolescente, visiblement émue. « Honnêtement, je n’ai pas de mot. Nous, on s’attendait à quelque chose de très gros d’être accompagnées sur une rivière par des gens qui sont passionnés, mais finalement, il y a plein de choses qui apparaissent et c’est juste trop », se réjouit sa mère.

La maladie ne semble pas freiner Aurélie. Partie de Sherbrooke, elle a été accompagnée de sa mère et de sa grand-mère pour vivre cette expérience unique. « Moi j’aime ça faire des sorties en famille », affirme Aurélie Guillette. « C’est drôle, les gars sont à la maison et les filles sont à la pêche », rigole sa mère.

Une expérience de retour l’an prochain

Pour les accompagnateurs de pêche au saumon, assister Aurélie dans cette aventure prouve que le sport est beaucoup moins difficile qu’on ne le croit. Il s’agit d’ailleurs de l’une des missions de l’organisme à but non-lucratif.

« Notre grand but est de démocratiser la pêche aux saumons, de montrer que ce n’est pas quelques qui est réservée à l’élite, que c’est accessible pour tout le monde », affirme Denis Pronovost, président des accompagnateurs de pêche au saumon du Québec.

Les accompagnateurs de pêche aux saumons du Québec ne sont pas des professeurs, ni des guides. « C’est un peu comme le grand frère ou la grande sœur qui amène son petit frère ou sa petite sœur à la pêche. Ça résume très bien, c’est quoi les accompagnateurs. On fait des choses extraordinaires pour les gens ordinaires », résume Mario Lecours, administrateur de l’organisme.

Avec tout l’engouement autour de l’évènement, les organisateurs assurent que ce type d’initiative sera de retour l’an prochain et que d’autres projets sont en cours pour redonner à la communauté.