« Honnêtement ça en prendrait un petit peu plus », déplore le père d’une élève rencontré.

« Pour moi ça ne sera pas assez grand », explique un autre. « S’ils n’ont pas de place, ça ne sera pas drôle »

Les élèves du primaire sont ironiquement mieux desservis pour le moment avec trois gymnases; un à Marguerite d’Youville, et deux à l’actuelle école Félix-Antoine-Savard, qui seront démolies.

« Normalement le gymnase présent devrait être séparé en deux. Il y a aussi la gestion du bruit. On comprend mal pourquoi dans un milieu défavorisé comme à La Malbaie on nuit aux élèves », regrette Monique Brassard, Présidente du syndicat des enseignants de Charlevoix.

Selon le syndicat, plusieurs jeunes en subiront les conséquences.

« Vous savez dans un milieu défavorisé, les jeunes, ce n’est pas à la maison qu’ils vivent leurs activités physiques, c’est à l’école. Par exemple, à La Malbaie, il n’y a pas d’aréna. Je le répète, les enfants, même s’il y en avait, ils n’ont pas ce moyen-là ».

« On essaie de prôner la santé, on essaie de prôner que les élèves bougent, qu’ils fassent du sport et tout ça. On va juste donner un gymnase pour toute cette belle gang-là de jeunes. Ça ne fonctionne pas, on veut vraiment deux gymnases, c’est une nécessité », explique un autre parent.

Le syndicat des enseignants a pourtant tenté à maintes reprises de faire augmenter à maintes reprises le nombre de gymnases, sans succès. Pour le gouvernement, le dossier serait clos.

« On a demandé au Ministère de l’Éducation de revoir ce dossier-là. On s’est fait répondre par le bureau de notre députée, (Émilie) Foster, que ç’a été regardé, mais qu’il n’y aura pas plus d’avancées ».

Nous avons tenté de rejoindre le Centre de services scolaire de Charlevoix. Personne n’a retourné nos appels.

Mise à jour

Le Ministère de l’Éducation affirme que le nombre de gymnase par rapport au nombre de classes que la nouvelle école Félix-Antoine-Savard aura. Rien n’indique qu’il prendra en compte la situation socio-économique de la région, comme le demande les enseignants et le syndicat.