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Un registre mitigé chez les restaurateurs

Publié le 14 juillet 2020 à 17:47, modifié le 14 juillet 2020 à 17:55

Par: CIMTCHAU

Travail Sécuritaire Nouveau-Brunswick exige dorénavant des établissements qui organisent des rassemblements de plus de 50 personnes de tenir un registre de leurs visiteurs. Une mesure qui n’est pas jugé nécessaire par certains restaurateurs.

Au restaurant le Up’n Down, à Tracadie, la majorité des clients acceptent volontiers de donner leur nom et leur numéro de téléphone au registre.

«Si c’est pour prévenir, s’ils ont besoin de quelque chose, absolument, aucun souci.» – Nanette Doiron

«Ça fait un peu drôle, je n’ai pas de malaise non plus, mais ça fait un peu drôle de se faire poser la question.» – Roch Chiasson

Il arrive parfois que la requête passe moins bien. «Il y en a beaucoup qui n’aiment pas ça, qui ne veulent juste carrément pas. On a perdu des clients qui ont viré de bord à cause de ça. Il y a des clients qui nous ont même injuriés parce qu’ils ne voulaient pas», explique le propriétaire du Up’n Down, Jessy Lajeunesse.

Les restaurateurs n’ont plus d’appétit pour de nouvelles mesures sanitaires, qui exigent du travail supplémentaire. «Avec toutes les mesures, c’était déjà beaucoup plus demandant pour le personnel, en plus avec le registre, on n’a pas le choix d’avoir au moins une personne de plus par shift», ajoute-t-il.

«C’est certain qu’on ne fait pas la police. Si les gens veulent signer, ils signent. S’ils ne veulent pas signer, je cours pas après dans le restaurant pour leur dire qu’ils doivent signer là», prévient la gérante du restaurant Maribel, Cécile Lanteigne.

Toujours à Tracadie, le copropriétaire du bar-spectacle Le Stade, Stéphane Sonier, reproche au gouvernement de laisser les entrepreneurs à eux-mêmes et de ne pas leur donner d’indications précises.

«Mais le gouvernement n’est pas arrivé avec un exemple : voilà c’est ça qu’on veut des clients qui rentrent. Nous autres on demande son nom et son numéro de téléphone. C’est tu correct, c’est tu pas correct ? Est-ce que ça prend l’adresse, pas l’adresse ? On n’est aucunement informé par le gouvernement», dit-il.

C’est seulement dans les journaux que Stéphane Sonier a appris qu’il devait mettre en place un registre. Il doute également de la tangibilité légale de ce nouveau règlement. «Des amandes, oubliez ça. Pas avec le gouvernement qu’on a là», lance-t-il. «Il y a eu des clubs où il y a eu 250 personnes et il y a jamais eu d’amande qui a été donnée. Ça veut dire que légalement, le gouvernement met des lois, mais les lois ne sont pas fondées.»

En cas de contamination, les registres de Travail Sécuritaire Nouveau-Brunswick permettraient à la santé publique d’identifier les citoyens à risque et de les mettre en quarantaine.