Les étudiants des cégeps sont sollicités par des employeurs un peu partout au Québec. Cette réalité est d’autant plus vraie en région. «Il y a plus de demandes que de finissants.  La majorité de nos programmes techniques sont en pénurie de recrutement. Les étudiants n’arrivent pas à combler les besoins du marché du travail», a expliqué la directrice générale du Cégep de La Pocatière, Marie-Claude Deschênes.

«On ne se le cachera pas, la démographie décline un peu partout.  Au Bas-Saint-Laurent, ça décline de façon importante. Le fait d’avoir des étudiants internationaux, ça nous permet d’avoir une stabilité de clientèle. On espère même que le projet permettra d’augmenter les inscriptions», a ajouté le directeur général du Cégep de Rivière-du-Loup. René Gingras.

L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et tous les cégeps de la région du Bas-Saint-Laurent et celle de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine élaboreront une stratégie commune de recrutement auprès d’étudiants québécois et étrangers.  «L’Est-du-Québec a été le premier à se mobiliser et à déposer un projet très structurant. C’est un demi-million de dollars par année pour pouvoir développer une image de marque et devenir attractif», a fait remarquer la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Condition féminine, Hélène David.

«Peut-on faire en sorte au lieu de vendre la région de façon à avoir un effet levier plus fort pour attirer des personnes», a soulevé le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet.  Le pôle régional Est-du-Québec est le premier à voir le jour, mais la ministre promet qu’il y en aura d’autres.

16 millions pour la réfection des établissements

Par ailleurs, Québec a octroyé 16 millions de dollars pour rénover l’université et les cégeps de la région.  Et pour une première année, une enveloppe de 17,8 millions est accordée pour la réfection des résidences étudiantes de la province.