Certains élus ont mis beaucoup de pression sur le gouvernement pour avoir cette donnée, puisque le Nouveau-Brunswick comptabilise le nombre de cas de coronavirus selon l’adresse civique du patient plutôt que selon l’endroit où le test de dépistage a été effectué. Le premier cas de COVID-19 dans le nord-est correspond donc à une personne qui habite dans la zone 1, donc celle de Moncton, mais qui a été testé dans la zone 6, celle du nord-est.

Pour un meilleur contrôle de la Péninsule acadienne

Puisque la région demeure peu touchée, les élus souhaitent tout de même un meilleur contrôle sur le territoire. Pendant plus de deux heures jeudi soir, les 14 élus municipaux ont débattu sur la question. Pour certains, il s’agirait de la seule manière de stopper la propagation du virus. Pour d’autres cette initiative ne ferait que renforcer le sentiment de fausse sécurité que ressentent déjà les résidents de la région. Ils en sont toutefois finalement arrivés à un consensus

«  On est arrivé à un consensus pour dire que la circulation à l’intérieur des régions est acceptable le plus près de chez soi, mais de réduire et même d’arrêter complètement la circulation à l’extérieur de nos régions.  On veut vraiment s’assurer que le message qu’on passe est un message que les gens comprennent. On ne va pas avec des faussetés, on se rallie avec les décisions de la province et on veut s’assurer que les gens comprennent que c’est pour leur bien. », nous explique Yvon Godin, le président du forum des maires de la Péninsule acadienne.

Ceux-ci souhaitent également accroître la surveillance policière aux limites de la région. L’ensemble de leurs recommandations ont été communiquées au premier ministre Blaine Higgs. Il y aurait encore trop de personnes qui ne prennent pas au sérieux les mesures de prévention.

Toutefois, la collaboration entre les différentes municipalités faciliterait grandement cette gestion de crise, selon le maire Denis Losier : « Je pense que la collaboration au sein de la Péninsule en situation de crise, on la démontrer durant la crise du verglas. Aujourd’hui on vit une crise qui est différente, mais je pense qu’on est en mesure de se donner la main pour être en mesure de passer un message clair. Le son de cloche autour de la table était très positif, il était très collaboratif, et je pense qu’on s’en va tous dans la même direction. »

Le forum des maires se réunira 1 fois par semaine pour faire le point sur la situation. La question de fermer l’accès à la Péninsule reviendra fort probablement. les enjeux concernant la saison des pêches, la fermeture des écoles et les rassemblements illégaux seront également abordés prochainement.