La COVID-19 a atteint une personne aux premières lignes dans la lutte contre la pandémie. Il s’agit ici du 7e cas de coronavirus qui a été annoncé vendredi dernier. Selon nos informations, il s’agit d’une infirmière qui travaille à l’hôpital de Rivière-du-Loup. Tout en refusant de confirmer l’endroit précis pour des raisons de confidentialité, la Santé publique assure cependant avoir fait le nécessaire.

« Notre enquête nous a permis d’identifier très rapidement les contacts que cet employé a eus récemment. Cela nous a permis de déployer nos recommandations d’isolement à toutes les personnes qui devaient être isolées », a fait valoir le Dr Sylvain Leduc, directeur de la Santé publique au Bas-Saint-Laurent lors d’un point de presse samedi.

Trois nouveaux cas de contamination de COVID-19 ont été recensés aujourd’hui au Bas-Saint-Laurent, portant le bilan à 11. Trois personnes sont décédées au Québec dans les dernières 24 heures. Aucun nouveau décès n’a été enregistré dans la région.

Le CISSS demande à des employés de rester chez eux

Lors du point de presse, des précisions ont été apportées concernant les critères d’admission requis aux points de contrôles mis en place dès 16 h samedi, en lien avec la fermeture de la région.

« Les travailleurs de la santé qui viennent nous prêter main-forte devront respecter des règles de sécurité en matière de prévention et de contrôle des infections. Les travailleurs essentiels devront eux aussi respecter des critères stricts pour venir exécuter leur mandat dans la région », a laissé entendre le Dr Leduc.

Or, notre service de nouvelles a appris que des employés du CISSS du Bas-Saint-Laurent, résidant notamment dans Chaudière-Appalaches, ont reçu comme indication dimanche soir de ne pas se présenter au travail lundi, pour une période de 7 jours, causant une véritable confusion.

« On comprend en partie cette décision, mais on parle quand même de professionnels en soins de santé qui connaissent très bien les mesures de précautions et d’hygiène. Dans le contexte actuel, ça vient ajouter un niveau de stress et d’angoisse aux équipes de travail », déplore Cindie Soucy, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) pour le Bas-Saint-Laurent.

Pour les employés de l’hôpital de Notre-Dame-de-Fatima, à La Pocatière, les mesures d’exclusion s’appliquaient aux travailleurs qui demeurent l’ouest de Montmagny. Des mesures similaires seront éventuellement en vigueur également pour les travailleurs de la santé amenés à se déplacer du Nouveau-Brunswick au Témiscouata et de la Gaspésie au Bas-Saint-Laurent.

Des listes de rappels prises de court

De son côté, le CISSS du Bas-Saint-Laurent reconnait que l’annonce de Québec samedi a pris de court certaines équipes dans les hôpitaux. La direction assure que les travailleurs essentiels ont eu le droit de passer les points de contrôle aujourd’hui, mais ajoute que des précisions seront apportées au courant des prochains jours concernant les critères permettant le passage ou non des travailleurs, même essentiels.

« La mesure pourrait s’appliquer dans un certain rayon entourant l’hôpital. Aussi, elle concerne davantage la main-d’œuvre indépendante, qui travaille pour des agences de placement privées, mais elle pourrait aussi s’appliquer à des salariés », explique Ariane Doucet-Michaud, conseillère en communication pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent, en spécifiant que le personnel provenant d’agence d’aussi loin que Montréal et Québec a déjà été avisé de la situation.