Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Alerte info

Des écoles de danse de la région prennent part à une compétition de danse en fin de semaine à La Malbaie.

Nouvelles

Un portrait du saumon plus précis que jamais

Publié le 14 décembre 2018 à 16:36, modifié le 14 décembre 2018 à 16:37

Par: CIMTCHAU

La Fédération du Saumon de l’Atlantique a publié les résultats de la plus longue étude jamais faite sur les facteurs de survie du saumon au courant de son cycle migratoire. Grâce à des émetteurs à la fine pointe de la technologie, des scientifiques ont dressé un portrait plus précis que jamais sur cette espèce pour le moins fragile.

 

Depuis 2003, des scientifiques de la Fédération du Saumon de l’Atlantique (FSA) tentent de comprendre le déclin des populations de celui que l’on appelle le Roi des rivières.

L’un des constats de cette étude, est que la taille des saumoneaux est proportionnelle avec le taux de survie. « Les saumoneaux qui sont de plus fortes tailles ont tendance à avoir un meilleur taux de survie », avance le directeur des programmes du Québec de la FSA, Charles Cusson.

Plus de 2800 saumoneaux provenant des rivières Cascapédia, Restigouche et Miramichi ont servis de cobayes. 14 ans plus tard, on sait maintenant que ce sont les saumons de la rivière gaspésienne qui ont le meilleur taux de survie.

 « Dans les saumoneaux que nous avons suivis, de la rivière Cascapédia et celles du Nouveau-Brunswick, ce sont les saumoneaux de la Cascapédia qui, pour l’instant, en moyenne, sont de plus grandes tailles lorsqu’ils sortent de la rivière », ajoute Charles Cusson.

L’étude permet aussi d’identifier les facteurs de mortalités des saumoneaux. Bien qu’il n’en soit pas l’unique responsable, Charles Cusson en vient à la conclusion que l’appétit du bar rayé cause un problème, surtout dans l’estuaire de la Miramichi.

L’importance de ces résultats n’est pas négligeable pour la protection de Salmo Salar. Les données recueillies viennent donner du poids aux arguments de ceux qui militent pour que les pratiques nuisibles au saumon soient mieux encadrées.

« On peut commencer à utiliser l’information pour communiquer avec le MPO, sachant que les saumoneaux et les saumons sont dans la région du sud-est d’Anticosti pendant une période de temps au mois de juin, eux peuvent potentiellement communiquer avec les pêcheurs commerciaux qui évoluent dans le même région pour potentiellement aider à diminuer les pêches accidentelles. », précise Charles Cusson.

« Ça nous donne des munitions pour aller parler au MPO leur montrer que c’est très important qu’on augmente le quota qui est alloué aux pêcheurs commerciaux pour le bar rayé », admet Charles Cusson.

 

La mission se poursuit

La Fédération du Saumon de l’Atlantique ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Les recherches se poursuivent pour enfin comprendre l’ensemble des obstacles qui se trouvent sur la route de cet animal mythique.

« Les scientifiques  aiment utiliser le terme : il y a un meurtre qui a lieu en mer, mais on ne connait pas le lieu du meurtre encore », conclu Charles Cusson.