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Un guide pour repérer la maltraitance pour les aînés

Publié le 14 juin 2019 à 16:14, modifié le 14 juin 2019 à 16:14

Par: CIMTCHAU

La journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes aînées se tient demain. À cette occasion, un guide pour repérer les situations de maltraitance vient d’être publié au Bas-Saint-Laurent.

24 à 33% de la population a plus de 65 ans au Bas-Saint-Laurent. Il s’agit de l’une des régions les plus vieillissantes du Québec. Lors de consultations  sur la maltraitance dans la région en 2016, il est ressorti que les centres communautaires qui s’occupent des personnes âgées avaient besoin d’être aidés et encadrés quand ils étaient confrontés à des cas de maltraitance. « Les personnes aînées ont différentes craintes et différentes peurs à dénoncer une situation. Et c’est ce qu’on voulait. On voulait outiller les proches, les témoins justement à sécuriser les personnes et à valider ce qu’ils vivent au fond. » confirme Linda Bérubé, coordonnatrice régionale en matière de maltraitance envers les personnes aînées au CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Le commissariat aux plaintes du Centre intégré de santé et de services sociaux parle d’une cinquantaine de cas répertoriés chaque année. La moitié concerne des aînés maltraités dans leur cercle familial. Et ils n’osent pas parler ajoute la commissaire aux plaintes Manon Gariépy :« Si je dénonce mon fils, je trouve qu’il commence un peu à abuser de moi. Va-t-il arrêter de venir me voir ? Déjà c’était pas facile, il venait juste une fois par mois. C’est vraiment la peur de perdre quelque chose, qui va empêcher les gens, tout au moins de dire pouvez-vous m’aider j’ai besoin d’aide.»

La première cause de maltraitance concerne les abus financiers, principalement en provenance de l’entourage. « Ils vont avoir souvent signé une procuration bancaire pour leur permettre, en leur nom, parce que c’est difficile pour eux l’hiver de se déplacer, ça leur tente pas de s’occuper de ça parce que c’est gros pour eux, vont avoir autorisé une procuration bancaire à un enfant, un proche et c’est là ou le cercle s’enclenche.» explique Manon Gariépy.

Le guide est publié à 4 000 exemplaires à destination des organismes communautaires. Il vient aussi soutenir la Ligne téléphonique Aide Abus Aînés 1 888 489-ABUS, disponible partout au Québec.