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Un corridor écologique pour protéger la faune du secteur Forillon

Publié le 26 janvier 2021 à 17:12, modifié le 26 janvier 2021 à 17:19

Par: CIMTCHAU

Conservation de la nature Canada a fait l’acquisition de 35 hectares de milieux naturels le long de la route 197 à Gaspé. L’organisme agrandit donc son corridor écologique qui vise à favoriser la survie de la faune habitant dans le secteur de Forillon.

Ce sont 4 terrains privés en bordure du parc Forillon qui ont été acquis par Conservation de la nature. Achetés au cout de 284 mille dollars, ces 35 hectares de terrain garderont alors leur vocation forestière afin de favoriser le passage de la faune.

« C’est vraiment pour assurer un lien écologique entre les habitats situé dans le parc national Forillon plus à l’est et les terres publiques plus à l’ouest. En ce moment ils peuvent traversé une infrastructure comme une route, mais ce qui est menaçant à long terme, c’est que si le développement domiciliaire s’accentue dans ce secteur-là qui est quand même stratégique pour la traversée des mammifères, ça va freiner leur déplacement », explique Camille Bolduc, chargée de projets Est-du-Québec à Conservation de la nature Canada.

Les mammifères présents dans le parc Forillon comme, l’ours, l’orignal, le lynx ou encore la martre d’Amérique, ont besoin d’un grand domaine vital.

« Un territoire limité comme celui du parc Forillon n’est pas suffisant pour subvenir à leur besoin et pour assurer un brassage génétique, donc ils ne doivent pas rester confinés dans ce secteur-là », indique Mme Bolduc.

Et avec les changements climatiques, plusieurs espèces sont appelées à se déplacer, avec une tendance vers le Nord.

« On s’attend à ce que la péninsule gaspésienne devienne un refuge climatique pour plusieurs espèces qui vont devoir migrer vers le nord, donc on veut s’assurer qu’il y ait le moins possible de frein à ces espèces-là », mentionne-t-elle.

Aucune donnée n’est comptabilisée sur le nombre d’espèces qui traversent la route 197 et pour l’instant, aucune barrière n’est installée.

« Si on sent que ça devient une problématique encore plus importante, que ce soit les collisions routières ou le confinement des espèces dans le parc, ça pourrait être envisagé qu’il y ait une infrastructure comme celle d’une traverse faunique, il faudrait voir si ça s’applique bien à ce secteur-là à ce moment-là », conclut Camille Bolduc.

Conservation de la nature Canada travaille maintenant à l’acquisition d’autres terrains afin de créer un corridor entre le parc Forillon et le parc de la Gaspésie.