On apprenait la semaine dernière que l’ex-directrice générale, Mylène Boucher, portait plainte au Tribunal administratif du travail pour son congédiement qu’elle juge injustifié. Il semble qu’elle ne soit pas la seule à avoir connue le même sort.

Véronique Couture a occupé le poste de secrétaire-trésorière adjointe à la municipalité de Saint-Simon à peine trois mois en 2017.

« Il y avait énormément de pression, énormément de stress qui m’ont causé des problèmes de santé. Je suis allée voir mon médecin au mois de novembre puis ça ne se résorbait pas. Le 7 décembre, il m’a dit que ça n’avait pas de bon sens, que je devais me reposer, m’arrêter », raconte Véronique Couture.

Elle remet le billet de son médecin aux conseillers le même jour. Cette même journée, la municipalité convoque une séance extraordinaire pour l’élaboration du budget annuel de 2018-2019. Le congédiement de Mme Couture y aurait été abordé. Au procès-verbal de la réunion, on peut lire qu’une « lettre de congédiement a été envoyée à l’employé lui expliquant les raisons de son congédiement. » Véronique Couture a reçu cette lettre une semaine après la réunion, soit le 14 décembre. Elle porte plainte au ministère des Affaires municipales et de l’occupation du territoire (MAMOT) à l’époque.

« On a masqué mon congédiement en disant que ça avait été fait la journée même. Le ministère a demandé d’obtenir l’ordre du jour de cette réunion. Le directeur général en poste à ce moment-là a dit que le document avait été détruit », relate Véronique Couture.

De plus, l’ex-secrétaire-trésorière adjointe affirme que les motifs de son congédiement sont mensongers.

« La lettre indique que j’ai été congédié pour cause d’ingérence, d’insubordination et d’opposition à l’autorité. Pourtant, je n’ai jamais reçu d’avertissement en ce sens », soutient Véronique Couture.

Un climat de travail « pourri »

Un autre ex-employé municipal qui a préféré ne pas s’adresser à la caméra par peur de représailles parle d’un climat de travail pourri à la municipalité. Cette personne a même pensé porter plainte pour harcèlement psychologique.

Le maire nie en bloc ces allégations. « Jamais nous n’avons harcelé quelqu’un, ou bien que nous avons lancé des menaces sous peine de mettre un employé dehors. Jamais », martèle Wilfrid Lepage.

Il prétend que le congédiement de Véronique Couture avait été convenu avant son congé de maladie.

« Je sais qu’elle a ça sur le cœur. Mais, elle ne faisait pas l’ouvrage. Elle n’était pas capable », avance le maire.

Dans une décision rendu par le MAMOT le 22 mars 2018, le commissaire aux plainte a fait part de ses commentaires à la municipalité pour « certaines irrégularités concernant l’avis de convocation » relativement à la séance extraordinaire et sur le congédiement de Véronique Couture. À ce sujet, le ministère soutient que la décision de congédier la secrétaire-trésorière adjointe n’était pas appropriée.

Wilfrid Lepage indique avoir pris connaissance des commentaires soulevées par le ministère des Affaires municipales. Il dit maintenant faire preuve de plus de prudence dans ce genre de procédures.