L’un des véhicules ambulanciers de Pointe-à-la-Croix, Rivière-au-Renard, Grande-Vallée et Sainte-Anne-des-Monts pourrait passer d’un horaire de faction à un horaire à l’heure.

«On a déposé le projet au conseil d’administration du mois de mars et ça été transmis au ministère dans la semaine qui a suivi » , explique le directeur adjoint à la Direction des services professionnels du CISSS de la Gaspésie, Jean-François Sénéchal.

À l’heure actuelle, les intervenants de première ligne de ces casernes travaillent sur des horaires de faction. Ce qui veut dire qu’ils sont de garde à leur domicile pendant 7 jours, 24 heures sur 24, plutôt qu’à la caserne ou dans l’ambulance.

«Quand les paramédics sont basés à la maison, il y a toujours un délai d’intervention qui peut varier entre cinq à une dizaine de minutes. Ce ne sont pas des horaires qui sont très attrayants pour les paramédics », affirme le vice-président de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du pré hospitalier du Québec, David Gagnon.

« C’est aussi pour nous permettre de déplacer les véhicules sur le territoire sur des points d’attente. On appelle ça du déploiement dynamique. Donc s’il y a un secteur découvert dans le territoire voisin, on peut rapprocher le véhicule à l’heure vers le territoire qui est découvert », enchaîne monsieur Sénéchal.

La MRC Avignon a adopté une résolution à ce sujet mercredi soir.

Alors que la population se fait vieillissante dans ses communautés, la conversion des horaires serait souhaitable pour Pascal Bujold.

«C’est certain que ça sécuriserait les gens de Pointe-à-la-Croix et de Listuguj. On comprend que d’avoir quelqu’un à proximité dans l’ambulance et prêt à recevoir l’appel, ça serait beaucoup mieux», relate le maire de Pointe-à-la-Croix.

En 2008, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, réservait une enveloppe de 20,5 millions de dollars pour le améliorer l’efficacité des services ambulanciers. Toutes les compagnies ambulancières de la Gaspésie ont converti leurs camions, à l’exception de Paraxion, qui justifiait le manque de main d’oeuvre.Les paramédicaux de Paspébiac, Grande-Rivière, Chandler et Gascons affilié à l’entreprise ont pu bénéficier d’un changement d’horaire à l’heure récemment.

«C’est souvent un combat de très longue haleine » , soutient monsieur Gagnon.

«On pense que si on réussit à compléter cette organisation de services là, on devrait avoir une bonne couverture de l’ensemble de notre territoire», assure monsieur Sénéchal.

La demande du CISSS est évaluée à 3,2 millions de dollars et une réponse de Québec se fait attendre.