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Tordeuse de bougon de l’épinette : New Richmond protège la pointe Taylor

Publié le 8 septembre 2022 à 16:14, modifié le 9 septembre 2022 à 07:50

Par: Félix Côté

Le camping de la Pointe-Taylor de New Richmond est aux prises avec une infestation de tordeuses du bourgeon de l’épinette dans son boisé. L’insecte force la municipalité à adopter un plan d’action.

La tordeuse du bourgeon de l’épinette s’attaque aux forêts partout au Québec. L’espèce est devenue un fléau depuis 2009 et décime les populations d’épinettes.

« Partout en Amérique du Nord, la particularité de la tordeuse de bourgeon de l’épinette c’est l’insecte le plus ravageur forestier qui cause le plus de dommage en Amérique », s’exclame le directeur général de la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) Éric T. Lacroix.

Le camping de la Pointe-Taylor de New Richmond est aux prises avec l’insecte ravageur qui cause des dommages à son boisé. En collaboration avec le Groupement forestier coopératif Baie-des-Chaleurs, la ville a établi un plan d’aménagement et de conservation, qui comprend l’abattage de plusieurs arbres.

« On veut faire des interventions cet hiver et on va en avoir à faire pour les 25 prochaines années pour s’assurer qu’après ça il y aura une régénération naturelle, d’amener une diversité et de protéger la forêt pour le futur. Donc, là, on est vraiment dans du développement à long terme », annonce le maire de New Richmond, Éric Dubé.

Dans le nouveau plan d’aménagement, la ville prévoit couper 25 % des arbres, et déjà ici on peut remarquer que l’exercice a déjà commencé. On prévoit couper cet arbre pour donner un puits de lumière aux autres et ainsi permettre à la biodiversité de se créer et aux autres végétations de proliférer.

« Il y aura une régénération naturelle qui va faire en sorte que quand qu’on coupera un autre lot dans sept ans… Parce que c’est prévu qu’on le fasse aux sept ans… Il n’y aura jamais de découvert. Cela ne sera pas couper à blanc et c’est ce qu’on voulait », ajoute le maire Dubé.

La coupe sélective est la meilleure solution pour se débarrasser d’une épidémie de tordeuse du bourgeon à faible coût et à plus petite échelle. Aucun insecticide ne sera appliqué même si cette opération serait plus efficace, puisqu’il faudrait évacuer le parc pendant deux semaines.

« Les épandages aériens d’insecticides biologiques, ça, c’est ce que la SOPFIM fait, donc on est là pour ça. Ensuite il y a les traitements sylvicoles, la récolte préventive de peuplements qui sont vulnérables ou une récolte de peuplements qui sont durement affectés. Une récolte hâtive directe de ces peuplements-là », explique le directeur général de la SOPFIM.

Dans la dernière année, la tordeuse du bourgeon de l’épinette a ravagé plus de 12 millions d’hectares au Québec. Les épidémies arrivent aux 30-40 ans, et il faut généralement 15 ans pour se débarrasser d’une population dans un secteur donné.