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Taxe sur l’hébergement : Une autre étape de franchie

Publié le 13 février 2020 à 16:42, modifié le 13 février 2020 à 16:42

Par: CIMTCHAU

Depuis son instauration dans certaines municipalités du Nouveau-Brunswick au cours de la dernière année, la taxe sur l’hébergement divise. C’est maintenant au tour de la municipalité régional de Tracadie d’envisager cette alternative.

Lors de la séance du conseil municipal de Tracadie la semaine dernière, le vote pour aller de l’avant avec la taxe sur l’hébergement l’a emporté par une seule voix. Si cette décision ne plait visiblement pas à tous, certains entrepreneurs y trouvent tout de même leur compte.

C’est notamment le cas de Martin Albert, le propriétaire du centre de villégiature des deux rivières à Tracadie : « On voit ça d’un bon œil la taxe sur l’hébergement, on trouve que ce serait un bon atout pour la région, on s’entend que c’est un 200 000 dollars, un peu plus de 200 000 $ qu’on peut aller chercher en publicité pour vendre la péninsule acadienne. »

Pour le maire Denis Losier, un seul détail dérange dans ce dossier. Contrairement aux autres municipalités qui ont instauré cette taxe, l’argent perçu ne serait pas géré directement par le conseil, mais plutôt par la Commission des services régionaux de la Péninsule acadienne. Celle-ci devrait engager de nouveaux employés, ce qui grugerait une partie du mince 200 000 $ de profit estimé annuellement.

« À un moment donné ça justifie-tu qu’on aille un conseil municipal si on donne tous nos services à gérer à une autre entité ? Je pense qu’un arrêté municipal ça appartient à la municipalité et la gestion appartient à la municipalité. », mentionne M. Losier.

La taxe sur l’hébergement de 3,5 % est ajoutée à la facture des clients qui séjournent moins de 32 jours dans un complexe touristique. Si certains se montrent plus réticents, le problème pourrait être réglé si on permettait aux propriétaires de percevoir ou non cette taxe supplémentaire comme c’est le cas pour les DSL.

Pour M. Albert, les campings de la Péninsule acadienne sont davantage touchés par ce décret en lien avec les DSL. Puisqu’il s’agit de très petites municipalités, elles ne possèdent souvent pas de complexe hôtelier. Les sites de campings y sont par contre très prisés. Selon lui, si le conseil municipal votait pour un arrêté, qui obligerait les propriétaires d’hébergements touristiques dans la municipalité à percevoir cette taxe, alors que ceux des DSL peuvent le faire sur une base volontaire, cela pourrait créer des inégalités : « Les campings de la Péninsule acadienne ont un très grand nombre de saisonniers, donc déjà là, ça n’affectera pas beaucoup leur clientèle à eux. C’est sûr que ça peut avoir un impact entre eux. La problématique [dans tout ça], c’est que les terrains de camping en milieu de DSL pourraient ne pas la charger, et un terrain de camping en municipalité n’aura pas le choix de la charger. Donc c’est là qu’il y aurait une concurrence déloyale entre ces deux terrains de camping là. »

Pour d’autres, l’ajout de ce montant ne fera pas fuir les clients qui veulent réellement visiter la Péninsule acadienne. Rappelons que le gouvernement provincial retire graduellement le budget des stratégies de promotion. La taxe sur l’hébergement permettrait donc au contraire de conserver une certaine affluence touristique.

C’est ce que nous explique d’ailleurs M. Losier : « On veut quand même aller chercher un montant d’argent pour faire la promotion, compte tenu que le gouvernement a coupé certains avantages sur ce niveau-là, c’est certain que nous si on ne va pas avec cette option-là, ça veut dire que les municipalités vont devoir investir plus qu’ils le font actuellement pour pouvoir faire la promotion de la région de la Péninsule acadienne. »

Finalement, une troisième lecture de l’arrêté municipal aura lieu au cours des prochaines semaines. L’avis des entrepreneurs de la région sera une fois de plus réclamé. Les conseillers devront par la suite se prononcer à nouveau sur la question. Un dernier vote aura donc lieu afin de savoir si la taxe d’hébergement touristique devra être perçue. Si cette mesure devait se concrétiser, la nouvelle réglementation entrerait en vigueur à compter du 1er avril 2020.