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Système judiciaire : augmentation des causes suspendues au Nouveau-Brunswick

Publié le 9 janvier 2025 à 15:49, modifié le 9 janvier 2025 à 16:19

Par: Mylene Thomas

Le nombre de causes judiciaires suspendues a explosé au Nouveau-Brunswick entre 2022 et 2023. Et une augmentation risque d’être observée aussi pour 2024 et 2025. Les délais s’étirent et causent des arrêts de procédures.

Le nombre de dossiers suspendus a augmenté de 225 % entre 2022 et 2023 en raison d’une pénurie accrue de personnel dans toutes les professions judiciaires « ce qui nous préoccupe le plus c’est de recruter des avocats d’expériences, le manque de juges, on peut voir dans nos journées de cours entre autres qu’il y a du triple booking » a expliqué Yves Duguay, procureur de la Couronne et vice-président de l’association des procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick.«On a un manque d’avocat un manque à combler important de nombre de postes qui sont disponibles» a souligné Samuel Leblanc, avocat et professeur à l’Université de Moncton.

La charge de travail, la complexité de certaines affaires et le nombre de crimes en hausse engendrent eux aussi des retards « le système de justice est frappé de tous les côtés. La sévérité, la complexité des crimes n’arrêtent tout simplement pas d’augmenter » a poursuivi Yves Duguay. « Les conditions de travail la rémunération est suffisante ? est-ce que la charge de travail est trop lourde il y a trop de stress à gérer pour les avocats » a livré Samuel Leblanc.

C’est plus d’une vingtaine de départs à la retraite chez les procureurs, sur les derniers dix-huit mois. Les avocats expérimentés, qui sont donc moins nombreux, traitent souvent les dossiers plus complexes « ce genre de dossiers là ce sont des avocats seniors et expériences qui sont appelés à naviguer et piloter » a ajouté le procureur de la Couronne. «Les attentes sont élevées il faut travailler rapidement il faut travailler très fort des longues heures aussi » a précisé l’avocat Samuel Leblanc. «On ne peut pas s’attendre qu’une personne à sa première ou deuxième année de pratique fasse un procès pour meurtre par exemple » a dit Érik Labelle Eastaugh, doyen de la faculté de droit à l’Université de Moncton.

Toutefois, des jeunes procureurs de la Couronne ont récemment été recrutés « les jeunes continuent à être intéressés par la profession juridique » a assuré Érik Labelle Eastaugh.  « Pour devenir procureur de la couronne ce n’est pas quelque chose qui s’apprend malheureusement sur les bancs de l’école» a mentionné Yves Duguay. « C’est difficile d’encourager les gens à rester dans la profession d’avocat en ce moment » a conclu l’avocat Samuel Leblanc.

Le ministère de la Justice affirme vouloir remédier aux retards dans les procès et améliorer l’efficacité de l’ensemble du système judiciaire au Nouveau-Brunswick.