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Sortir de l’enfer de la drogue

Publié le 23 février 2018 à 14:01, modifié le 23 février 2018 à 14:42

Par: CIMTCHAU

André Viel de Saint-François-de-Madawaska a traversé des épreuves difficiles dans les dernières années. Un choc posttraumatique l’a fait plonger dans l’enfer de la drogue. L’homme de 36 ans partage aujourd’hui à quel point il est loin d’être évident d’aller chercher de l’aide.

La vie d’André Viel a pris une tangente dangereuse il y a cinq ans. Il a été attaqué par des inconnues à la sortie d’un bar de Moncton. «Mauvaise place, mauvais temps. Je me suis fait sauter dans le dos par une gang. Ils étaient cinq, ils m’ont battu, j’ai été à l’hôpital», relate-t-il.

Après l’événement, il a développé un syndrome de stress posttraumatique. Un mauvais diagnostique reçu dans le passé l’a poussé à faire de mauvais choix. «Plus ça allait, plus ça me ramenait en dépression. Plus ça m’amenait en dépression, plus que je repoussais les gens autour de moi. À cause que je n’avais plus foie au système médicale, je me suis retourné vers la drogue», partage-t-il.

Au départ il se contentait d’un comprimé d’amphétamine pour l’aider à se réveiller le matin. Rapidement, il s’est tourné vers d’autres substances. «Plus ça allait, plus que j’en avais besoin. Plus que quand je n’en faisais pas j’étais dépressif, admet André Viel. Je snifais environ 10 speed par jour, je faisais de la cocaïne, la fin de semaine c’était un vrai cocktail.»

Sa personnalité a changé de façon draconienne. Il a toujours gardé sa consommation secrète. Un jour les idées suicidaires ont pris le dessus. C’est alors qu’il a demandé l’aide de ses parents. «J’ai dit que je ne me rendrait pas à la fin de la semaine. Je ne peux plus, j’ai besoin d’aide. Ça n’a pas pris deux jours qu’ils ont trouvé un centre holistique de traitement des dépendances en Ontario», raconte-t-il.

À quelques mois de la légalisation du cannabis, le gendarme Kevin Mazerolle espère que le témoignage d’André Viel fera réfléchir.«De plus en plus on voit que les gens ont des problèmes et c’est comme s’ils n’ont pas le droit d’aller pour de l’aide», affirme le policier de la GRC.

Aujourd’hui l’ex-toxicomane souhaite fonder un centre de thérapie pour venir en aide aux gens comme lui.«Si tu as besoin d’aide, demande de l’aide. Vas voir un psychologue», conseil-t-il.

Pour ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur l’histoire d’André Viel, il offrira une conférence gratuite le 23 février à 19 h 30, au complexe multifonctionnel de Clair.