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Solutions à la détresse psychologique chez les agriculteurs

Publié le 14 janvier 2021 à 16:00, modifié le 14 janvier 2021 à 17:33

Par: Louis-Philippe Morin

La détresse psychologie est de plus en plus marquée chez les agriculteurs de la Gaspésie. La sécheresse, ajoutée à la pandémie, les problèmes n’ont pas manqué dans les dernières fois afin de faire grimper la pression. Heureusement, des ressources seront bientôt déployées pour leur venir en aide.

Les agriculteurs vivent du stress fréquemment… sécheresse, isolement, manque d’aide gouvernementale… et même des pressions familiales comme l’explique Normand Barriault, agriculteur de père en fils:

«On a souvent le fardeau d’avoir le patrimoine familial qui nous a été transféré ou légué. Puis, on a l’odieux de maintenir cette entreprise-là à flots!»

Comme les producteurs sont peu portés vers la consultation, souvent par manque de temps, mais aussi à cause de leur isolement, les problèmes psychologiques sont souvent aggravés. Selon monsieur Barriault, il faut pouvoir échanger:

«C’est sûr que le fait de discuter avec d’autres producteurs fait en sorte qu’on se console mutuellement… c’est pas toujours évident de parler de ces choses-là.»

L’UPA de la région est au courant de la détresse psychologique des agriculteurs, un problème qui ne date pas d’hier et qui est statistiquement sombre.

«La santé psychologique, au niveau des producteurs agricoles, on est le taux le plus haut de suicides… c’est chez les producteurs agricoles! Moi, personnellement, en Gaspésie, j’en connais trois qui se sont suicidés. Si on en sauve juste un, ça va déjà être beaucoup.», lance Michèle Poirier directrice de l’UPA GIM.

Pour remédier aux problèmes vécus par les agriculteurs et leur famille, l’UPA de la région travaille depuis quelques mois sur un nouvel outil : le travailleur de rang. Une idée mise de l’avant par l’organisme Au Coeur des Familles Agricoles (ACFA), dont Ginette Lafleur est co-directrice:

«Un travailleur de rang, les gens sont plus habitués d’entendre parler de travailleurs de rue… c’est un peu l’équivalent, mais pour le monde agricole.»

En Gaspésie, c’est 250 agriculteurs qui pourront bénéficier des services du travailleur de rang. Un service primordial pour l’UPA en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Le projet est déjà répandu un peu partout au Québec et l’Union des Producteurs agricoles locale est confiante.

«C’est sur notre table de travail pour 2021. On a un comité qui est formé et, d’après moi, on va avoir un travailleur de rang sous peu.»

Même son de cloche à l’ACFA:

«Dernièrement, on a eu des subventions qui nous ont permis, justement, d’augmenter le nombre et qui vont nous permettre d’en ajouter quelques-uns ou quelques-unes au cours des prochains mois.»

En attendant l’aide pour les agriculteurs, la pression est toujours sur eux ces jours-ci. Michèle Poirier, agricultrice elle-même, sait de quoi elle parle:

«On est en pleine pandémie, c’est encore nous autres qui sommes essentiels. Faut être parfaits, ce n’est pas évident.»