Le site reste accessible aux touristes et à la population locale, mais malheureusement le conflit juridique qui oppose l’entreprise du Malin au camp Bonaventure laisse la population seule en bordure de la rivière.

« Faut s’attendre à ce qu’il y ait du monde et c’est un peu ce que je déplore, on a un conflit d’appropriation de territoire sur la rivière Bonaventure ce qui fait en sorte qu’on prend en otage quelque part les citoyens de Bonaventure et aussi les touristes qui viennent nous fréquenter », explique le maire de Bonaventure Roch Audet.

Afin de préserver la sécurité et l’image du site, le maire avait demandé plus tôt cet été à la population de respecter l’endroit et de protéger la rivière.

« C’est pas un signal d’alarme que je fais aux propriétaires, mais je pense qu’on a travaillé assez fort pour arriver à une solution, mais il reste que je pense que c’est à la population de faire attention aussi à ce niveau-là de garder et faire preuve de civisme si jamais ils se présentent sur les lieux », sermonne le maire de Bonaventure.

En temps normal, l’entreprise du Malin s’assure de l’entretien des lieux, de la sécurité sur la plage et d’effectuer de la surveillance.

À notre arrivée ce matin aucun déchet n’a été retrouvé sur la plage, toutefois la note parfaite des utilisateurs est gâchée par des débordements et du grabuge.

« Il peut toujours en avoir, le monde c’est le monde fait qu’il va y avoir des excès c’est sûr. »

« On aurait aimé faire une descente en canot on aurait aimé ça profité de la place. »

« Moi je ne suis jamais venu avant, mais je pense que nous on est tous capable de nager, mais à mon avis pour les jeunes ça peut être un peu dangereux. »

« Moi je pense que ça fait juste en sorte qu’il y a moins de monde qui vienne c’est juste ça que ça fait. Sinon, c’est respecté je pense que les jeunes aiment ça venir ici, ils ne laissent pas traîner de déchets ni rien. »

Des graffitis, des feux de camp, des déchets qui jonchent le sol, semble-t-il que le manque de surveillance incite des utilisateurs au laisser-aller et au vandalisme.

Puisque les lieux sont privés, même les autorités ne peuvent pas sévir ni donner d’amendes. Sur le plan légal, les seules personnes responsables sont les propriétaires. La rivière appartient au gouvernement, c’est pourquoi le maire croit que le ministère aurait dû intervenir.

« C’est ça en fin de compte c’est les propriétaires qui ont une responsabilité au niveau du débordement, nous on n’a pas nécessairement de poids. Les ministères aussi ont une responsabilité à ce niveau-là parce que ça demeure un secteur qu’ils protègent et délèguent une responsabilité à la ZEC », dénonce le maire Audet.

Pour l’instant aucun incident majeur n’est survenu. C’est d’ailleurs la dernière chose qui est souhaitée, il est donc recommandé de rester malin, lors des baignades.