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Semaine des paramédics : un métier en constante évolution

Publié le 27 mai 2022 à 17:26, modifié le 27 mai 2022 à 17:27

Par: Patrick Giguère

C’est la semaine nationale des paramédics. Un métier qui a bien changé à travers le temps. En négociations de convention collective, les ambulanciers veulent être reconnus à leur juste valeur.

Ils sont 207 techniciens paramédicaux en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine à prodiguer des soins et à faire face à l’inconnu à chaque jour.

«C’est de l’attente, de l’adrénaline, de l’attente et l’adrénaline. C’est ça la job! Il y a des journées que ça peut être sans arrêt, d’autres plus tranquilles. Ce n’est jamais pareil. C’est ça qui fait la beauté du métier », s’exclame Jonathan Kirouac, paramédic depuis 14 ans chez Service Secours Baie-des-Chaleurs (SSBDC).

«Ce qui me rend particulièrement fière, c’est quand je réussis à décrocher un petit sourire à mon patient dans la pire journée de sa vie », s’exclame Marie-France Leclerc, ambulancière depuis douze ans.

Longtemps considéré comme de simple transporteur de malades, la profession a grandement évoluée dans la dernière décennie.

« Quand j’ai commencé, on avait beaucoup moins de médicaments, moins d’actes paramédicaux. (…) Là, on a encore beaucoup de protocoles qui vont changer prochainement. On a aussi l’ajout des pinces Magill, un nouveau système d’intubation, le fentanyl qui est en route. C’est un élargissement du champ de compétences », reconnaît Jonathan.

En 2009, lorsque Alexandra Autin est arrivée en poste chez SSBDC, elle pouvait compter, sur le bout de ses doigts, ses consœurs.

« J’ai l’impression que c’est un métier moins perçu comme étant une job pour les hommes forts aux gros bras qui n’ont pas peur du sang. Étant donné la place plus importante, le jugement clinique rend l’emploi très attrayant pour les femmes», affirme-t-elle.

Dans les trois dernières années, les paramédics gaspésiens ont effectué plus de 44 mille transports. Former pour sauver des vies, ils doivent aussi répondre de plus en plus à des appels de détresse phycologique.

« On voit une augmentation suite à la pandémie partout au Québec. La détresse humaine va faire de plus en plus sa place. Chaque personne va avoir une situation différente. Il faut trouver la bonne façon de connecter. Trouver les bons mots. Des fois, on a l’impression qu’on a un travail de psychologue pour essayer de ramener la personne avec nous de façon calme », admet Jonathan.

Alexandra se rappelle aussi de moments plus joyeux.

« C’est certain que de retrouver un pouls chez un patient en arrêt cardio respiratoire, suite à nos manœuvres de réanimation, c’est quelque chose d’extrêmement valorisant pour lequel on peut être très fiers. (…) J’ai déjà eu un mémo d’une femme qui me remerciait d’avoir sauvé son conjoint. C’est une petite récompense qui fait un petit velours. On se rend compte que notre travail ne touche pas seulement le patient en tant que tel , mais son entourage aussi», se remémore Mme Autin, qui entame sa treizième année comme technicienne-paramédicale.

Le projet pilote de paramédecine communautaire est vue d’un bon œil par les ambulanciers.

«Ça peut être une belle avenue, ne serait-ce garder nos acquis. Des grossesses ou des accouchements ont en a pas à tous les jours, alors si c’était possible pour nous d’aller aider les infirmières en néonatalogie, déjà on garderait nos protocoles plus à jours», avance Marie-France Leclerc.

«Je pense qu’on est rendu à un niveau où on peut avoir plus d’autonomie, au lieu seulement de suivre des protocoles », lance M.Kirouac.

Sans convention collective depuis mars 2020, ces supers paramédics espèrent donc de meilleures conditions de travail et une reconnaissance de leurs efforts.

«Le gouvernement veut nous donner plus de responsabilités. Ils veulent nous donner un ordre professionnel, sauf que les gestes vont devoir suivre les paroles», prévient-il.