C’est un cri du cœur qu’a lancé ce matin l’UPA pour sauver les producteurs de nos régions. Ils ont eu beaucoup de pertes avec le manque de pluie l’an passé. L’assurance récolte prévoit une indemnisation de 48 millions de dollars au niveau provincial affirme le Premier vice-président de l’UPA, Martin Caron, mais les agriculteurs estiment qu’il leur faudrait plus. « Par rapport à un programme d’assurance agricole ou les producteurs contribuent à 40 % de ce fond-là, on s’attend quand y a une problématique au niveau du foin et de la sécheresse qu’on a connu vraiment exceptionnelle cette année, on s’attend que l’assurance couvre nos coûts. » selon Martin Caron.

Le prix du foin a explosé. La balle de fourrage est aujourd’hui à 100 $ contre 30 habituellement. «C’est un manque pour cette année au niveau du nombre de balles, c’est 100 ballerons de moins que ce qu’on produit habituellement, ce qui représente une perte ou un manque à gagner de  40 à 60 000 $.» explique Nathalie Lemieux, une productrice de Saint-André-de-Kamouraska »

Le manque à gagner est estimé à 16 millions de dollars pour 2018. Le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis confirme que la situation est difficile et que certains agriculteurs en sont même rendus à devoir se départir de leurs bêtes pour pouvoir réduire leur coûts.

Ottawa ne veut pas reconnaître l’évaluation des pertes dans le calcul de l’assurance récolte selon le député fédéral, de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux. L’un de ses collègues, Luc Barthold  doit déposer une motion lors du comité agriculture et agroalimentaire à Ottawa le 28 février prochain pour demander un recalcule pour 2018. Pour 2019, la méthode d’évaluation des pertes a été revue pour ajuster les indemnisations.