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Salaire des élus dans le Bas-Saint-Laurent : Plusieurs incohérences

Publié le 17 septembre 2019 à 18:36, modifié le 17 septembre 2019 à 18:36

Par: CIMTCHAU

Le salaire des élus municipaux fait jaser ces jours-ci. Le bureau d’enquête de Québecor a répertorié la rémunération de tous les maires de la province. Le palmarès fait ressortir plusieurs incohérences, dont quelques-unes dans le Bas-Saint-Laurent.

Prenons par exemple deux villages séparés par huit kilomètres, Saint-Pacôme et Rivière-Ouelle. Le maire de cette dernière, Louis-Georges Simard (16 748$) a un salaire supérieur de plus de 50% à Robert Bérubé (10 049$) même si le village compte 600 habitants de moins.  Au niveau des villes à population comparable, celui  de Saint-Pascal, Rénald Bernier  gagne 10 000 $ de moins que son homologue de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, qui empoche plus de 36 000 $ annuellement. Les maires de La Pocatière et Saint-Antonin ne sont pas en reste, le Pocatois Sylvain Hudon empoche près de 40 000 $ et l’Antonien Michel Nadeau empoche plus de 43 000 $ dans ces villes d’environ 4000 personnes.

Les citoyens de Saint-Élzéar-de-Témiscouata paient particulièrement bien leur représentante!  Carmen Massé gagne plus de 15 000 $ pour un village de seulement 333 habitants.

Les aubaines

Les citoyens de Saint-Honoré-de-Témiscouata peuvent toutefois se targuer d’avoir un maire à bas prix, Richard Dubé est payé 6933 $ afin de représenter cette communauté de 733 habitants. Même chose du côté de Sainte-Hélène-de-Kamouraska où Louise Hémond empoche environ le même montant pour gouverner ce village de 906 habitants.

Payant, le rôle de préfète de Témiscouata

Bien que l’enquête de Québecor ne révèle  pas le salaire des préfets, nous avons vérifié l’information pour les MRC des Basques, Kamouraska et Témiscouata. La préfète de cette dernière Guylaine Sirois est celle qui empoche le plus, et de loin. Avec l’augmentation de 8% qu’elle demandera le mois prochain au conseil de la MRC, son salaire franchira la barre symbolique des six chiffres à 106 000 $.  Bien que la population soit similaire (environ 20 000), le préfet de Kamouraska Yvon Soucy gagne beaucoup moins avec une rémunération de 75 851 $. Montant similaire du côté Bertin Denis, dans la MRC des Basques. Seul bémol dans son cas, la population est deux fois plus petite que les deux autres MRC.

Guylaine Sirois aura d’ailleurs une rémunération supérieure à la mairesse Sylvie Vignet de Rivière-du-Loup, même si elle n’a pas de ville à sa charge. Dans le Bas-Saint-Laurent, seuls les députés provinciaux et fédéraux ainsi que le maire de Rimouski, Marc Parent recevront plus que madame Sirois.

Qui contrôle le salaire des élus ?

Ce sont les élus eux-mêmes. La loi sur le traitement des élus municipaux a été modifiée en 2017 et donne le plein pouvoir à chaque conseil municipal de déterminer ses conditions salariales. C’est un changement par rapport à l’ancienne méthode qui avait un seuil de rémunération minimum et maximum selon le nombre d’habitants.

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) propose certains barèmes pour déterminer la rémunération, mais rien n’oblige à les suivre. En entrevue avec TVA Nouvelles, le porte-parole de l’UMQ Patrick Lemieux a mentionné que l’augmentation des salaires est justifiée par les responsabilités accrues des maires dans les dernières années ainsi que le manque de relève.