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Saison difficile pour la pêche au homard en Gaspésie

Publié le 10 juillet 2018 à 11:04, modifié le 10 juillet 2018 à 11:05

Par: CIMTCHAU

La dernière saison a été difficile pour plusieurs pêcheurs de homard de la Gaspésie qui ont dû mettre fin à leur saison beaucoup plus tôt que prévu.

La saison a débuté le 28 avril et devait se terminer officiellement le 5 juillet. Pour les pêcheurs des zones entre Port-Daniel-Gascons et Percé, la saison s’est plutôt terminé le 17 juin. Ce sont plus de 65 capitaines et leur équipage ont dû arrêter leurs activités.

Les chiffres officiels pour les débarquements ne sont pas encore connus, mais selon les premières estimations, ce serait une baisse d’environ 25% de moins que l’an dernier.

En 2017, les pêcheurs avaient connu une saison exceptionnelle avec 5,4 millions de livres. Il faut dire que pour 2018 les prévisions étaient également très bonnes. On s’attendait à la 2e meilleure année de l’histoire de la pêche au homard en Gaspésie. Toutefois, en coupant les 3 dernières semaines de pêche qui sont habituellement les plus productives, ça a fait très mal à l’industrie.

«Les pêcheurs ont été abasourdis. Ils ont été frappés, car pour une première fois au Canada la pêche aux homards a été interrompue de cette façon-là à cause de la présence de la baleine noire […] Ils ont été étonnés d’être touchés par la mesure, eux qui n’étaient pas dans le conflit de la perte ou de la mortalité des baleines en 2017. Ils ont été les premiers très affectés, obligation d’arrêt de travail», explique O’Neil Cloutier, directeur du Regroupement des pêcheurs professionnels du Sud de la Gaspésie.

Impossible de savoir pour le moment si ces mesures visant la protection de la baleine noire seront encore mises en place l’an prochain. Une chose est certaine, les pêcheurs veulent être à la table de discussion avec le ministère pour trouver des solutions. Ils ne veulent pas avoir à revivre cette situation encore une autre saison.

«Ça touche l’imaginaire aussi, puisque l’ensemble des citoyens a été confronté à une psychose créée par Pêches et Océans Canada,  une « psychose » de la baleine […] On recevait chaque jour des informations du ministère, on sentait la pression augmenter parce que les baleines se rapprochaient de la côte.  Ça a créé une psychose de la baleine qui a été très difficile à vivre pour les pêcheurs», raconte O’Neil Cloutier.

Les pêcheurs souhaitent trouver des solutions moins drastiques avec le ministère pour un retour à la normale l’an prochain.