Lors de la dernière évaluation, le projet devait coûter 8,3M$.

« Il faut avancer. On ne peut pas continuer de mettre de l’argent comme ça et tirer ça par les fenêtres et dire que le projet ne fonctionne pas et qu’on met ça de côté », lance d’emblée la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet.

La hausse est expliquée en bonne partie par la flambée du prix des matériaux de construction, soit près de 950 000$. Des coûts imprévus s’ajoutent aussi en lien avec le terrain acheté par la Ville à l’angle des rues Témiscouata et des Cheminots. D’une part, le bâtiment devra finalement être construit sur des pieux, ce qui n’était pas prévu au départ. Le sol devra aussi être décontaminé. À elles seules, ces deux surprises coûteront 650 000$ de plus à la Ville.

« Nos professionnels se sont basés sur deux rapports qu’on a eu de professionnels externes pour nous dire que le terrain c’était correct, et qu’on pouvait construire une caserne là. On est partis sur cette base-là. Maintenant vous allez me dire est-ce qu’on est allés à assez loin, peut-être pas, mais maintenant, que voulez-vous, le résultat est là. » – Sylvie Vignet, mairesse de Rivière-du-Loup

Les citoyens rencontrés mardi étaient partagés quant à ces nouveaux coûts liés au terrain. « Un moment donné quand tu achètes quelque chose tu t’informes un peu plus », a lancé une dame sans détour. Un autre Louperivois était plus compréhensif. « Des fois il y a peut-être une limite aux démarches. Je pense qu’il doit y avoir des trucs qu’on réalise sur le terrain », pense-t-il.

La prochaine étape dans ce dossier sera de trouver l’entrepreneur qui procédera aux travaux. La construction devra débuter avant le 31 décembre, sans quoi la Ville pourrait perdre une subvention de 3,25M$ auquel elle a droit.

« Là, on va aller en appel d’offres et encore là on peut avoir des surprises parce que les prix ne sont pas sortis. On a prévu une augmentation de coûts, on verra ce qu’il va sortir de là », poursuit la mairesse.

La Ville avait déjà engrangé des coûts de 470 000$ pour une étude qui cherchait à vérifier si l’édifice Rosaire-Gendron, qui accueille présentement les pompiers, pouvait être rénové. Ces coûts ne sont pas inclus dans le montant projeté de 10,6M$ de la nouvelle caserne.

Image de marque : la mairesse répond aux critiques

En entrevue, la mairesse de Rivière-du-Loup en a aussi profité pour répondre aux critiques quant au renouvellement de l’image de marque de la Ville, annoncé hier.

« On veut que les gens de l’extérieur et nos citoyens soient fiers de leur ville. Vous vous promènerez et vous regarderez les affiches qu’on a partout. On en a trop, des fois ils ne sont pas à la bonne place, des fois ils ne disent pas la bonne affaire. Il fallait faire un ménage là-dedans. » – Sylvie Vignet

Plusieurs citoyens ont critiqué vertement le nouveau logo sur les médias sociaux hier, or la grande majorité des citoyens rencontrés mardi l’ont qualifié de «moderne». Certains ont cependant remis en doute la nécessité de changer l’ancien logo. Sylvie Vignet se dit confiante que les citoyens adopteront rapidement cette nouvelle image de marque.

Crédit photo : Ville de Rivière-du-Loup