Après plus de 20 ans de travail, la chef Patricia Bernard est fière du résultat. Le Tribunal des revendications particulières confirme la validité des revendications territoriales de la Première Nation Malécite du Madawaska.

«La position du Canada était que la réserve n’avait pas été crée par l’arpentage des frontières de Georges Sproule en 1787», explique-t-elle.

Pour le gouvernement du Canada, la réserve avait été créée en 1860. Toutefois un document de 1787 allouait 3900 acres aux malécites du Madawaska, un territoire 5 fois et demi plus grand que la réserve actuelle.

Les terres réclamées englobent le centre-ville d’Edmundston ainsi qu’une grande partie d’Edmundston-Est et de Madawaska au Maine.

Le tribunal confirme que le Canada a failli à protéger ce territoire.

«On ne peut pas, obtenir ces terres. Tout ce que le tribunal peut offrir comme recours, c’est une compensation monétaire», explique Me Jameela Jeeroburkhan du cabinet Dionne Schulze.

Dans la décision publiée mercredi, le juge fixe à 150 millions de dollars la compensation maximale que pourra recevoir la Première Nation. «C’est une faute de la part du gouvernement fédéral, alors c’est le fédéral qui paie», assure Me Jeeroburkhan.

«Si on a quelque chose à dire, c’est des impacts positifs dans le sens ou c’est de l’agent qui va venir localement, commente Cyrille Simard. On verra comment ils voudront en disposer.»

À partir de maintenant le gouvernement fédéral a 30 jours pour aller en appel des dispositions juridiques de cette décision. La première Nation entrera par la suite en négociation avec Ottawa.

Tous les détails des revendications des malécites du Madawaska sont disponibles au madawaskaclaim.ca