Dans Charlevoix, les chiffres d’affaires des fournisseurs s’annoncent similaires aux années précédentes, et ce, malgré la pandémie.

« C’est des familles de quatre personnes que ça ne leur tente vraiment de cuisiner. C’est compréhensible » explique Vicky Fortin, de Spécialité Méchoui. « Je vous dirais qu’on a une vingtaine de commandes par jour, et ça va en augmentant ».

La pandémie n’aura visiblement pas eu raison des services de traiteurs pour le mois de décembre.

« Ça, vraiment, ça nous a surpris. On s’est dit “Ben non, ça ne se peut pas !”. On avait des semaines qu’on était comme avant », se réjouit Line Thibeau, de Pâtisserie Thibeau.

« Les gens en ne travaillant pas ils vont vouloir faire leurs propres nourritures, ils ont le temps, mais finalement ils prennent leur congé aussi », en déduit Mme Fortin.

Pandémie oblige, les demandes des clients ont cependant été modifiées.

« On restreint. Les portions sont moins grosses, il y a moins de monde à servir, mais les gens l’ont fait quand même. Les gens ont passé passablement les mêmes commandes, mais vont les distribuer à leurs familles au lieu d’inviter chez eux », élabore la pâtissière.

Si 2020 a forcé plusieurs entrepreneurs à fermer les portes de leurs commerces pour de bon, ça aura été une occasion en or pour Vicky et son conjoint.

« Avant on avait des groupes, ce qui fait que les groupes ont été (annulés). De là nous est venue l’idée des plats à l’assiette individuels. Les gens apprécient beaucoup ».

« C’est juste qu’on s’est restructuré. En achetant ici on a fait un casse-croûte, on fait des affaires différentes », explique son conjoint Éric Tremblay.

Les Charlevoisiens ont d’ailleurs été nombreux à favoriser l’achat local en ces temps plus difficiles. Les traiteurs, tout comme les autres entreprises de la région, auront encore besoin de cet appui en 2021.