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REM : vive déception pour Bombardier

Publié le 8 février 2018 à 10:11, modifié le 9 février 2018 à 12:11

Par: Catherine Pellerin

La déception est vive à La Pocatière. Bombardier Transport échappe le contrat du REM. C’est le consortium Alstom-SNC Lavalin qui l’emporte.

La Caisse de dépôt et de placement du Québec a annoncé ce matin les noms des consortiums à qui sont octroyés les deux contrats de construction du futur train léger qui reliera le centre-ville de Montréal à la Rive-Sud, la Rive-Nord, l’aéroport et l’ouest de l’Île.

SNC-Lavalin est le grand gagnant de ces appels d’offres puisque la firme de génie québécoise contribuera à la fois à la partie infrastructure et à la partie matériel roulant du projet.

Au total, le projet est évalué à 6,3 milliards$. Le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, le préfet de Kamouraska, Yvon Soucy, ne cachent pas leur déception. De gigantesques retombées économiques pour la région sont perdues.
« Qu’on passe à côté de cette chance-là inouïe, c’est très triste! »- Sylvain Hudon, maire de La Pocatière,

Le syndicat espérait de son côté mettre la main sur ce contrat pour garantir les emplois et l’expertise dans la région.

Bombardier Transport embauche actuellement plus de 600 travailleurs à La Pocatière. Impossible de savoir si le carnet de commande de l’entreprise permettra de conserver les emplois ici.

Questionné sur la déception à La Pocatière, voici en vidéo les commentaires de Philippe Couillard.

Les firmes Pomerleau, EBC, Dragados, Aecon et Aecom, ainsi que le constructeur de train français Alstom font également partie des consortiums gagnants.

Rappelons que le REM, qui s’étendra sur 67 km, représente la plus grande infrastructure intégrée en transport public depuis le métro de Montréal, inauguré en 1966. Son coût de construction est de 6,3 milliards de dollars. Le Gouvernement du Québec s’est engagé pour 1,283 milliard de dollars.

Il permettra la création de 34 000 emplois en période de construction et de 1 000 emplois permanents en période d’exploitation. Dans la région métropolitaine, il réduira les pertes économiques liées à la congestion routière de près de 1,9 G$ par année et diminuera les GES de 680 000 tonnes sur 25 ans d’exploitation.

Carnet de commande vide

L’entreprise devra maintenant regarnir son carnet de commande qui est pour l’instant vide en 2019. «Pour La Pocatière, on a un horizon de 12 mois.  À la fin du contrat du métro Azur, on n’a aucun autre contrat dans la mire présentement», a souligné le directeur de relations publiques et communications Bombardier Transport, Éric Prud’homme.

Les sous-traitants se questionnent

Les sous-traitants, eux, souhaitent que le fabriquant français Alstom opte pour un contenu local.   «On espère avoir des retombées économiques au Canada, au lieu de donner des retomber en Europe ou en Asie. On préférerait de beaucoup que ce soit fait ici au Canada », a déclaré le président de Graphie, Bruno Morin.

«Ça se pourrait que les fournisseurs soient déjà choisis, que ce soient des fournisseurs asiatiques, ou européens. On attend de voir qu’est-ce ça va être.  On va surement rencontrer Alstom pour voir ce qui va en être de ce côté-là», a ajouté le le directeur général de Technologies Lanka, Paul Cartier.

Le syndicat des travailleurs fonde beaucoup d’espoir dans la construction de la ligne bleus et de la ligne rose du métro de Montréal.