En Gaspésie et aux Îles, 20 % des emplois de la région sont saisonniers, comparativement à 4 % dans l’ensemble du Québec. Pas surprenant que la période de recrutement pour les emplois d’été soit en effervescence.

« Ah, moi je commence dès janvier, cercle d’amis, Facebook, publicités promotionnelles attirant une nouvelle main-d’oeuvre », explique  Olivier Guité,  propriétaire du casse-croûte Mam’zelle Maria.

« Le Naufrageur, c’est grand, ça regroupe  La Mie véritable, la boulangerie, le restaurant, le nouveau restaurant du Naufrageur, la cantine, la microbrasserie, on a plusieurs secteurs en cuisine comme en service. En tout, ça fait environ une centaine d’emplois estivaux », mentionne Félix Bouchard-Langlois, chef de cuisine au Naufrageur.

Ce n’est un secret pour personne, il y a pénurie de main-d’œuvre. De plus, le bassin de jeunes en Gaspésie et aux Îles est inférieur à celui de la moyenne provinciale. En Gaspésie et aux Îles, pour 100 personne âgées de 55 à 64 ans, il y a 41 jeunes de 15 à 24 ans, comparativement à 73 jeunes dans l’ensemble du Québec.

« Ah, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’entreprises qui peuvent se vanter d’avoir tous les employés désirés. Pour nous, on doit être comblé à 80% environ », estime le propriétaire de Mam’zelle Maria.

Les entrepreneurs doivent trouver des solutions.

« On a fait des recherches à l’étranger, mais, malheureusement, avec la lenteur des dossiers gouvernementaux, y a plein de petits graviers dans l’engrenage, ce qui fait que ça n’aboutit pas », se désole Olivier Guité.

Malgré les statistiques, le recrutement des jeunes de la région semble aller bon train cette année.

Au parc régional du Mont-Saint-Joseph, le directeur général, Olivier Côté-Vaillancourt s’en réjouit : « Oui, on a des gens de la région, puis on a aussi des nouveaux arrivants. »

« Je dirais presque la moitié des CV qu’on reçoit en ce moment, c’est des gens de la région. Pour nous, c’est super, on est contents de ça, car ça crée un lien d’appartenance à la communauté », estime Félix Bouchard-Langlois du Naufrageur.

Un certain soulagement pour les entrepreneurs, car avec la pénurie immobilière, il devient difficile de loger les travailleurs de l’extérieur. Et il y a un autre enjeu : le salaire.

« Ce que j’ai remarqué aussi, c’est qu’il y avait de la surenchère présentement. Donc, je vois que des fois, au niveau des différentes entreprises les gens attirent, comme je t’offre plus que l’autre, etc. Donc, nous ce qu’on promeut beaucoup, c’est le milieu  de travail, l’équipe de travail.»

Les entreprises font remarquer que les gens de tous âges sont les bienvenus. Avis aux intéressés, il reste encore plusieurs postes à combler.