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Protection des baleines noires: pêcheurs inquiets

Publié le 29 mars 2018 à 15:59, modifié le 29 mars 2018 à 16:02

Par: CIMTCHAU

Le ministère des Pêches et des Océans a fait savoir hier les mesures qu’il allait mettre de l’avant pour la protection des baleines noires. Les pêcheurs de crabes et l’industrie des croisières attendaient avec impatience des réponses à leurs questions.

La fermeture d’une importante zone de pêche dans le sud du golfe du St-Laurent inquiète.

«C’est une grande zone, c’est le cœur du golfe, le cœur du stock […] C’est sûr que ça va occasionner de la compétition ailleurs dans le golfe», dit Joël Gionet, président de l’association des crabiers acadiens.

Le MPO pourrait aussi fermer certains secteurs durant 15 jours si la présence de baleines est signalée.

«Elle peut être vue ici aujourd’hui, et la zone peut être fermée demain pour 15 jours. La même baleine peut être vue ailleurs, ils vont refermer une autre zone. C’est sûr que ça peut être vraiment problématique», ajoute Joël Gionet.

Des solutions continuent d’être étudiées. Merinov regarde divers scénarios qui pourraient être mis de l’avant autant pour le bien des baleines que des pêcheurs.

L’une des solutions est «[d’]enlever ce cordage avec les casiers qui remonterait à la surface tout seul, soit par un sac qui se gonflerait automatiquement ou un enrouleur qui laisserait filer le cordage lorsque le pêcheur le déclencherait», mentionne Jérôme Laurent,

En attendant, la pêche au crabe des neiges doit débuter bientôt dans la zone 12.

«Je dirais que c’est à souhaiter qu’il n’y ait pas de baleines parce que s’il y a autant de baleines que l’an passé, ça va occasionner de grands défis, de grands problèmes. C’est fort possible qu’il y ait des gens qui ne réussissent pas à aller chercher leurs quotas», mentionne le président de l’association des crabiers acadiens.

L’industrie des croisières portait aussi une oreille attentive à l’annonce du ministre Leblanc.

La limite de vitesse imposée l’an dernier avait créé de nombreuses annulations de croisières à Gaspé. Escale Gaspésie se réjouit donc de la mise en place  de corridors de navigation qui permettront aux bateaux de naviguer à une vitesse normale.

«Ils peuvent aller chercher la voie de navigation régulière. Aller chercher le temps requis, de gagner du temps pour développer des scénarios alternatifs, pour avoir accès aux ports de la Gaspésie», stipule Stéphane Ste-Croix, chef d’escale à Escale Gaspésie.