Notre service de nouvelles a appris que seulement quatre pompiers sur quatorze ont été joints pour secourir la victime, blessée à la tête par un billots de bois, en raison d’une défaillance du système de téléavertisseur.

« Les appels ne sont pas rentrés sur nos pagettes », résume simplement Denis Morin, directeur du service incendie de Saint-Michel-du-Squatec.

Ce système, qui fonctionne par communication radio, est normalement très fiable, affirme le chef pompier.

Seuls les sapeurs équipés d’un second système, pour assurer une redondance, ont reçu le message. Depuis deux mois, quelques-uns d’entre eux peuvent recevoir un avertissement par texto.

« Ces quatre pompiers peuvent recevoir des appels wi-fi sur leur téléphone cellulaire grâce au leur réseau domestique. Ils ont donc reçu l’appel d’urgence, parce qu’ils étaient à la maison », explique Denis Morin.

Trouver la source du problème

Le chef pompier s’est informé auprès du CAUREQ, le Centre d’Appels d’Urgence des Régions de l’Est-du-Québec, soit la centrale qui gère les appels 9-1-1 dans la région.

« On m’a dit que le problème provenait de Électronique Mercier, que leur système a planté », rapporte Denis Morin.

L’entreprise de Rivière-du-Loup, responsable de retransmettre les informations reçues par le CAUREQ aux services d’urgence, affirme ne pas avoir été informée de la situation mardi matin.

« D’après l’information dans nos serveurs, dans le journal de bord, on n’a jamais reçu aucune information à retransmettre. Donc, on n’a rien transmis », défend Carl Deschênes, propriétaire de Électronique Mercier.

Il est d’avis que la source du problème vient d’ailleurs. « On suspecte qu’il y a eu un problème soit à la centrale, soit entre la centrale et nos systèmes », soutient Carl Deschênes.

« Impossible » répond le CAUREQ

« Lorsque notre personnel a constaté l’échec répétitif de la transmission des coordonnées de l’intervention d’urgence aux messagers alphanumériques, il a immédiatement demandé l’intervention de notre technicien informatique pour prendre en charge la situation », explique par courriel Carole Raiche, directrice générale du CAUREQ, lorsque contacté par CIMT Nouvelles.

Elle ajoute que la page web du fournisseur, soit Électronique Mercier, qui aurait permis au CAUREQ de contourner le système informatique en cas de problème, était non fonctionnelle. Un technicien aurait également tenté de faire un appel directement au bureau de l’entreprise, mais sans succès. Finalement, un message texte aurait été envoyé au propriétaire Carl Deschênes, mais ce dernier n’y aurait jamais répondu.

« Le CAUREQ offre gratuitement aux services incendie un outil complémentaire d’affectation afin d’améliorer la sécurité de nos opérations. Dans cette situation, cette application, prénommée Targa, a permis de rejoindre le service incendie », fait valoir la directrice.