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Prisonnière de la dialyse, elle ne peut pas visiter sa famille

Publié le 17 avril 2019 à 16:32, modifié le 17 avril 2019 à 16:32

Par: CIMTCHAU

Une carletonnaise, qui réside maintenant au Saguenay et qui souffre d’une insuffisance rénale, se voit prisonnière de sa région d’adoption. Elle déplore ne pas pouvoir visiter ses proches dans la Baie-des-Chaleurs puisqu’elle doit subir régulièrement des traitements de dialyse, un service que l’hôpital de Maria ne peut lui garantir.

Christine Boudreau vit avec une insuffisance rénale et attend une greffe depuis quatre ans. Tous les trois jours, pendant quatre heures, elle doit subir des traitements d’hémodialyse. Ces traitements la gardent en vie, mais la rendent aussi prisonnière de sa région d’adoption.

« Il n’y a pas de place dans l’horaire. C’est ce qu’on nous dit. Il n’y a pas de place dans l’horaire. Le message qu’ils m’envoient, en tant que dyalisée, c’est qu’on te met un bracelet sur le pied et c’est comme si t’es prisonnière de chez vous, de ta région », affirme-t-elle.

La dame de 41 ans souhaite prendre du repos aux côtés de sa famille. Chose qui lui semble physiquement impossible, d’autant plus que, malgré une ouverture, l’hôpital de Maria ne peut pas lui garantir le service de dialyse pendant un éventuel séjour dans sa région natale.

 

« Parce que ma famille, ils sont importants dans le processus de la maladie. Ils ne sont pas juste importants à distance. J’ai besoin aussi d’aller me ressourcer », déplore Christine Boudreau.

 

« On dirait que ma tête a de la misère à réaliser que je dois me battre pour ça. J’en parle beaucoup avec émotion », ajoute-t-elle.

Et ce combat, elle pourrait bien le gagner. Le CISSS de la Gaspésie affirme ne ferme pas complètement la porte à Mme Boudreau.

« Si un néphrologue évalue que, oui, elle peut être suivie à Maria, le temps qu’elle voit sa famille, il y a une ouverture c’est sûr. Mais je vous dirais qu’en ce moment, à Maria, on soigne les patients de la Baie-des-Chaleurs prioritairement », explique le directeur de la qualité, de l’évaluation performance et de l’éthique au CISSS de la Gaspésie, Jean-Luc Gendron.

Cette histoire en a fait réagir plus d’un, dont le député Sylvain Roy. Il a d’ailleurs fait une requête auprès du ministère de la Santé pour s’assurer que les chaises d’hémodialyse des hôpitaux de la Gaspésie soient utilisées de façon optimale.

« J’ai demandé au gouvernement la semaine passée de faire une évaluation à savoir s’il y avait une sous-utilisation des chaises d’hémodialyse à Maria. Donc moi j’ai demandé au gouvernement d’accompagner le CISSS pour qu’il offre le service requis à la population régionale et qu’il offre aussi une disponibilité ponctuelle d’accès à une chaise d’hémodialyse pour des gens de l’extérieur qui veulent venir visiter leur famille en région », explique le député.

« Il va avoir, au cours des prochains mois, on va travailler avec le ministère pour augmenter les plages horaires, si possibles, avoir une autre machine. C’est tout en analyse », affirme Jean-Luc Gendron.

« On a deux chaises qui sont utilisées trois jours semaine à raison de 8h par jour. Est-ce qu’on ne pourrait pas maximiser l’offre de service et éviter d’envoyer des gens à l’extérieur de notre région pour aller chercher de la dialyse? Oui. Je crois que oui », conclu le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

Le député espère avoir une réponse de la part du ministère de la Santé d’ici la fin de la semaine.