La première coupe des foins commence généralement à la fin mai et devrait déjà être terminée. Mais avec l’hiver qui a fini assez tard et le printemps qui a été plutôt froid, elle a été décalée cette année.« On est rendu à mi-juillet, il aurait fallu qu’il soit fait il y a une quinzaine de jours  ce foin-là.  Au moins une semaine, parce que là, un coup que la chaleur est prise ben là le foin continue à pousser et à croitre. » explique le président de l’Union des producteurs agricoles Bas-Saint-Laurent Gilbert Marquis.

Pour de nombreux agriculteurs, le rendement est toutefois au rendez-vous avec un volume 2 fois plus important que l’an passé. « Les quantités sont super bonnes. La qualité n’est peut-être pas au rendez-vous tant qu’on le voudrait, mais avec un 15 jours de retard sur la récolte, on l’accepte quand même avec la quantité qu’on a. » confirme Denis Lévesque, agriculteur à Cacouna. «  Jusqu’à maintenant c’est assez bien. Je considère la première coupe comme une année pas exceptionnelle mais ce n’est pas mauvais non plus. C’est une année dans la moyenne. » ajoute Jean-Mathieu d’Amour producteur à Rivière-du-Loup.

Toutefois, la situation est assez inégale selon les secteurs. Et c’est encore une fois une question d’eau rappelle Gilbert Marquis : « Il pleut à des places, il pleut dans des municipalités et puis ailleurs il ne pleut pas.(…) Dimanche passé à Rimouski-Neigette, Sainte-Luce, Pointe-aux-Pères il y a eu de la pluie. Les hauteurs n’en ont pas eu, Kamouraska n’en ont pas eu, Témiscouata n’en ont pas eu et Rivière-du-Loup non plus. »

Le foin n’était pas complétement à maturité, mais certains producteurs ont préféré quand même effectuer la 1ere coupe. « C’est pas gagné du tout. On a vraiment besoin d’une bonne deuxième coupe  pour pouvoir refaire des réserves qu’on a tout épuisé l’an passé, c’est vraiment nécessaire la pluie pour une deuxième coupe. » confirme Denis Lévesque.

Les agriculteurs demeurent prudents. Les sols restent secs et il faudrait encore de la pluie pour les futures coupes de l’été.