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Pollution lumineuse : Baie-Saint-Paul mise sur les étoiles

Publié le 19 septembre 2019 à 15:44, modifié le 20 septembre 2019 à 08:36

Par: CIMTCHAU

Baie-Saint-Paul souhaite devenir une référence en ce qui a trait à l’observation des étoiles. La Ville est déterminée à enrayer la pollution lumineuse et compte mettre sur pied des actions concrètes d’ici les prochaines années.

La municipalité tenait une activité de sensibilisation hier, afin que la population puisse en apprendre davantage sur le phénomène de la pollution lumineuse.
« Aussitôt qu’on va utiliser de la lumière la nuit, on va créer une certaine pollution lumineuse. L’idée ensuite, c’est de limiter ses impacts négatifs », affirme Rémi Boucher de l’Astrolab du parc national du Mont-Mégantic.

Inspirée de l’expérience du Mont-Mégantic, qui a été la première Réserve internationale de ciel étoilé au monde, la conférence proposait différentes solutions.
« D’orienter la lumière vers le sol, de choisir une couleur plus chaude, plus ambrée, d’avoir une intensité aussi qui est adéquate, donc de ne pas faire un suréclairage pour rien et aussi de vérifier la période qu’on éclaire, est-ce qu’on en a besoin très tard dans la nuit », explique Rémi Boucher.

Baie-Saint-Paul se donne donc 10 ans pour procéder à des changements. Un comité a d’ailleurs été mis en place pour faire avancer le projet.
« Hier c’était une des activités de sensibilisation. Comment on aménage toute la question des lumières? Quel type de lumière on prend, comment on les installe, à quel endroit, est-ce qu’on a trop? », se questionne le maire de Baie-Saint-Paul, Jean Fortin.

À l’observatoire astronomique de Charlevoix, on applaudit l’initiative. D’autant plus, qu’un projet de Géoparc de L’UNESCO est convoité.
« Une démarche comme celle-là, c’est vraiment super complémentaire à notre projet de géoparc. Nous, on veut mettre en valeur de territoire, mais le territoire, c’est aussi son ciel », a dit le fondateur de l’observatoire astronomique de Charlevoix, Jean-Michel Gastonguay.

L’idée de faire de Charlevoix une Réserve internationale de ciel étoilé comporte plusieurs défis, mais demeure un projet intéressant à long terme.
« On est déjà une réserve de la biosphère, on sait qu’il y a des gens qui travaillent pour un géoparc ici. À travers ça, intégrer une notion de de réserve de ciel étoilé. Pourquoi pas? », réfléchit Jean Fortin.

Pour satisfaire les critères, la réserve doit avoir une superficie minimale de 700 km2. Toutes les municipalités de Charlevoix devront donc faire leur part pour y arriver. « Ce n’est pas juste une affaire d’une ville. Une ville peut devenir une communauté de ciel étoilé, pour être vraiment une réserve de ciel étoile, faut avoir vraiment un territoire beaucoup plus grand », mentionne Rémi Boucher.