En mars 2019, le ministère de la Famille lançait un appel de projets pour la création de places subventionnées, soit en CPE ou dans les garderies subventionnées. Ces places devaient être destinées en priorité à des poupons afin de répondre aux besoins de garde des parents-étudiants.

Isabelle Caillouette a soumis un projet de 80 nouvelles places. Projet qui ne verra pas le jour, malgré le manque criant de place en garderie dans la région.

« Mon projet a été refusé par le comité consultatif régional du Bas-Saint-Laurent. On m’a expliqué que je n’ai pas réussi à faire valoir sa pertinence au bénéfice des parents-étudiants. Autrement dit, j’aurai dû faire une étude de marché pour le démontrer », explique celle qui est la propriétaire de l’École des Familles, à Rivière-du-Loup.

« On m’a aussi dit que si l’appel de projets n’avait pas été si spécifique, mon dossier aurait passé », ajoute Isabelle Caillouette.

Beaucoup de paperasse

« Je ne saluais plus les employés quasiment, parce que je voulais vraiment le déposer ce projet, parce que j’y croyais. Mais, c’est quelque chose », raconte Marie-Eve Gauvin.

La directrice générale du CPE Jardins Jolis ne compte pas les heures qu’elle a consacrées au dossier qu’elle a monté pour répondre à l’appel de projets lancé par Québec en 2018. Les détails concernant la nouvelle installation, qui sera implantée à Saint-Modeste, ont d’ailleurs été dévoilés officiellement lors d’une conférence de presse la semaine dernière.

« Le formulaire est assez lourd. Il y a beaucoup d’étapes à compléter, il faut remplir toutes les sections, s’assurer que le comité consultatif ne refuse pas notre candidature », mentionne Marie-Eve Gauvin.

De l’aide de Rivière-du-Loup

Rivière-du-Loup entend à l’avenir venir en aide aux promoteurs. La Ville rappelle du même coup l’importance d’inscrire son enfant au guichet unique d’accès aux places en service de garde.

« Si les enfants ne sont pas tous inscrits, on est considéré en léger déficit. Donc, d’autres projets vont passer avant nous », fait valoir la mairesse, Sylvie Vignet.

Elle poursuit en indiquant qu’au moins trois nouveaux projets sont déjà en préparation. Reste à voir à quel moment le ministère de la Famille autorisera l’ajout de places subventionnées et qu’elles seront les critères à respecter.