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Permis de pêche du Nouveau-Brunswick vendus à l’étranger

Publié le 17 mai 2019 à 13:46, modifié le 17 mai 2019 à 14:53

Par: CIMTCHAU

Dans les dernières années, au Nouveau-Brunswick de nombreux permis de pêche ont été achetés par un étranger. À présent, les acteurs de l’industrie tirent la sonnette d’alarme.

« Si on n’arrête pas ça ben dans un autre 10 ans, on n’aura plus de licence ici » croit Jean Lanteigne, le directeur général de la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels.

Sur les douze permis de pêche qui ont été vendus au Nouveau-Brunswick dans les dernières années, huit d’entre eux ont été achetés par des pêcheurs qui ne sont plus dans la province. Une étude démontre que chaque bateau, du port à l’usine, fait travailler 20 membres de la communauté. Le directeur général fait le calcul : « donc on a perdu 8 fois 20, donc on a perdu 160 emplois dans la Péninsule. »

En plus des emplois, il y a la question de l’équilibre entre les provinces explique-t-il : « le Nouveau-Brunswick perd ses parts historiques dans cette affaire-là donc ça, ça n’a pas de sens. »

Pourtant des règlements sont en place pour éviter qu’un pêcheur étranger vienne acheter un permis. Mais Jean Lanteigne estime que ces règlements gagneraient à être renforcées : « à l’heure actuelle le statut de résidence qu’on demande chez Pêche et Océans c’est six mois. Donc on vient quelque part au Nouveau-Brunswick, et on prend une adresse et on s’installe là pour six mois. Et après ça bien on joue le jeu, et une fois qu’on a la licence en poche on redéménage de nouveau chez nous. »

Le gouvernement fédéral, très préoccupé par la situation, songe effectivement à changer les lois. Le député libéral Serge Cormier évoque aussi la possibilité d’aider les pêcheurs à acheter ces permis dont le coût s’élève maintenant à plusieurs millions de dollars :  « peut-être qu’on peut mettre des programmes de financement par exemple en place au gouvernement pour aider la jeune génération de pêcheurs ou les membres de l’équipage pour pouvoir se procurer ces permis-là. »

Le député estime qu’avec la valeur grandissante de ces permis, aucune province n’est pour l’instant à l’abri d’un tel morcellement. D’où l’importance pour le gouvernement fédéral d’agir vite.