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Pénurie de main-d’œuvre : Service réduit à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine

Publié le 22 septembre 2021 à 16:18, modifié le 22 septembre 2021 à 16:21

Par: Jérôme Gagnon

Après la traverse de L’Isle-aux-Coudres, au tour de celle de Tadoussac de devoir diminuer la fréquence des traversées en raison du manque de matelots. L’horaire est réduit depuis hier, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

« C’est inacceptable, il y a des gens quelque part qui ne comprennent pas que pour la Côte-Nord par Charlevoix c’est un service essentiel », dénonce Marc Gilbert, président de la Société du Pont sur le Saguenay à Tadoussac.

Un seul navire est désormais en fonction de 18h le soir à 10h le matin à la traverse de Tadoussac. Les départs ont lieu à toutes les 40 minutes plutôt qu’aux 20 minutes de chaque rive. Selon la STQ, il est présentement impossible de combler tous les quarts de travail des matelots.

« Un navire pour naviguer doit avoir un nombre minimum requis de personnels navigants à bord si je prends l’Armand-Imbeau 2 pour 432 passagers nous allons avoir besoin de 5 matelots à bord, s’il en manque un seul, on ne peut pas naviguer avec le navire », mentionne le porte-parole de la STQ, Bruno Verreault.

La réduction de service dérange notamment les camionneurs.

« On a été obligé d’arranger nos runs en conséquence pour pouvoir passer durant les heures d’ouverture », dit un camionneur.

« Je sais qu’il y a beaucoup de transporteurs qui vont modifier leur route ils vont passer par la 170 ou la 172 pour faire le tour » mentionne un autre transporteur.

« Ça change quelque chose sur le notebook on a des heures donc là fait qu’on brûle les heures », souligne un autre, montrant sa tablette de travail.

Et ça ajoute de l’eau au moulin à ceux qui réclament un pont sur le Saguenay.

« Ils réduisent le service pour éviter un éventuel bris de service, il y aurait d’autres moyens comme gestionnaire. Il y a des films spécialisés pour fournir de la main-d’œuvre pour du dépannage même si ça coûte plus », dit M. Gilbert.

Le maire de Baie-Sainte-Catherine, lui, croit que ses citoyens subiront peu d’impacts de ce changement d’horaire.

« Ceux-là qu’ils vont travailler à Tadoussac sont au courant des heures du bateau on est très bien renseignés par la Société des traversiers. Il n’y a pas de file d’attente, il n’y en aura pas il n’y a pas de trafic », admet Donald Kenny.

La société des traversiers du Québec ne s’avance pas quant au retour de l’horaire habituel à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine.