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Pénurie de main-d’oeuvre: des dizaines de milliers de poulets pourraient être euthanasiés

Publié le 23 décembre 2021 à 11:33, modifié le 23 décembre 2021 à 15:20

Par: CIMTCHAU

Des éleveurs de volaille lancent un cri du cœur. La pénurie de main d’œuvre les empêche de trouver des employés pour attraper leurs poulets… conséquence : ils ne peuvent les transporter vers l’abattoir et risquent de devoir les euthanasier.

Présentement, ils vivent toujours dans les poulaillers où ils continuent toujours de grossir. Leur poids devient problématique, puisque les restaurants et les épiceries préfèrent la volaille plus petite.

« Ce n’est vraiment pas agréable. Rendu là, c’est décourageant. On ne veut pas s’en venir là », déplore Sébastien Charrois, lui-même producteur avicole.

Il s’agit d’un problème qui est répandu à l’ensemble du secteur avicole. Des travailleurs étrangers temporaires, qui arrivent en renfort chaque année, n’ont pu rentrer au pays jusqu’à maintenant, en raison d’un problème de visa.

« Tout ce qui manque: l’entente est déjà signée à Québec. Il reste à Ottawa à parapher l’entente et donner les Visas aux travailleurs pour les faire rentrer au Canada le plus rapidement possible », précise le député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux.

Pendant ce temps, les pertes financières s’accumulent. Exceldor estime que les pertes financières pourraient être estimées à plus de 1 M$.

« Que le gouvernement fédéral signe les papiers pour faire entrer les travailleurs étrangers pour qu’ils viennent nous aider à attraper des poulets », plaide Sébastien Charrois.

« Il faut que ça se fasse immédiatement. Pas en janvier, pas en février. C’est maintenant que les producteurs ont besoin »–Bernard Généreux, député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.

Et les impacts pourraient se ressentir jusque dans votre assiette.

« Regardez bien au printemps ce qu’il va se passer si on est obligé d’euthanasier des poulets. Inévitablement le manque de poulets va faire monter les prix dans les épiceries ».

Un autre coup dur pour les consommateurs, alors que le prix de volaille a fait un bond de plus de 10% dans la dernière année.