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Pénurie de logements: les propos de Legault ne passent pas en Gaspésie

Publié le 30 avril 2021 à 16:30, modifié le 30 avril 2021 à 10:50

Par: CIMTCHAU

La crise du logement perdure en Gaspésie. Les loyers disponibles pour le premier juillet se font rares. La position du premier ministre qui nie la crise fait réagir.

« C’est insultant, c’est inacceptable, c’est un gouvernement qui ne comprend pas la réalité des gens qui ne vivent pas dans des châteaux » s’exclame d’entrée de jeu le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

Les propos de François Legault qui refuse de reconnaître la crise du logement ne passent pas en Gaspésie.

« C’est une situation qui est extrêmement déplorable. Est-ce qu’au Québec on est en train de devenir une population de sans-abris? ».

Dans certaines villes comme Gaspé, le taux d’inoccupation ne se situe qu’autour de 1%.

« C’est de refuser la réalité, parce qu’au moment où ils vont accepter le fait et qu’il y a une problématique, ils vont être obligés d’agir ».

« On est très attractifs, donc oui il y a eu beaucoup de gens qui ont migré vers chez nous, il y a beaucoup de créations d’emplois, on est en plein emploi au moment où on se parle », ajoute le maire de Gaspé, Daniel Côté

« Dans le budget 2021-2022 du ministre du Finance, il y a 500 nouvelles unités de logement qui ont été annoncées alors qu’on en aurait besoin de 5 000 », déplore la députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon.

Gaspé se situe au deuxième rang du palmarès des villes où l’indice du bonheur est le plus élevé. La pandémie aura accéléré l’exode des villes vers les régions.

« On sait à quel point on a des paysages remarquables et beaucoup d’activités de plein air qui sont possibles chez nous », ajoute la députée.

La ville a cependant un plan d’attaque pour contrer la pénurie de logements.

« La clef repose beaucoup sur les investisseurs privés », ajoute le maire. Des crédits de taxes et d’impôts sont offerts aux promoteurs qui souhaitent construire des appartements dans le secteur. « Ça commence à bouger de plus en plus dans les coulisses, et il y a des investisseurs qui nous approchent de plus en plus ».

Un immeuble à logements ne se construit cependant pas en une semaine. Des solutions à court terme sont recherchées.

« Pour éviter que les gens soient à la rue, à court et moyen terme, demandez qu’on ait des budgets pour les hôteliers puis accueillir ces gens-là », suggère M. Roy.

Reste à voir si la crise du logement freinera l’engouement pour les régions.